The Prague Post - Dans le sud de Mayotte moins dévasté, un Nouvel An en demi-teinte

EUR -
AED 4.172917
AFN 81.50154
ALL 97.989987
AMD 443.230591
ANG 2.047603
AOA 1041.814447
ARS 1253.142536
AUD 1.780407
AWG 2.045001
AZN 1.932159
BAM 1.934005
BBD 2.293751
BDT 138.034457
BGN 1.958294
BHD 0.428186
BIF 3378.03215
BMD 1.136112
BND 1.48558
BOB 7.850121
BRL 6.500147
BSD 1.136097
BTN 96.726012
BWP 15.520235
BYN 3.714837
BYR 22267.792932
BZD 2.281984
CAD 1.572532
CDF 3266.321354
CHF 0.937798
CLF 0.0282
CLP 1082.169203
CNY 8.307585
CNH 8.294486
COP 4879.884571
CRC 571.163423
CUC 1.136112
CUP 30.106965
CVE 110.032418
CZK 25.07283
DJF 201.909901
DKK 7.467044
DOP 67.428451
DZD 150.604145
EGP 57.993841
ERN 17.041678
ETB 149.84893
FJD 2.565852
FKP 0.849021
GBP 0.855333
GEL 3.112354
GGP 0.849021
GHS 17.499966
GIP 0.849021
GMD 80.66375
GNF 9833.615506
GTQ 8.751379
GYD 238.32171
HKD 8.814922
HNL 29.323189
HRK 7.540828
HTG 148.595443
HUF 408.410658
IDR 19157.913871
ILS 4.20358
IMP 0.849021
INR 96.833941
IQD 1488.306568
IRR 47844.51429
ISK 144.899565
JEP 0.849021
JMD 180.060851
JOD 0.805846
JPY 161.98285
KES 147.123178
KGS 98.699728
KHR 4562.625321
KMF 487.962488
KPW 1022.569211
KRW 1622.742726
KWD 0.347377
KYD 0.946682
KZT 589.180386
LAK 24540.016782
LBP 101738.819102
LKR 340.700564
LRD 226.597767
LSL 21.222532
LTL 3.354643
LVL 0.687222
LYD 6.174798
MAD 10.494831
MDL 19.432185
MGA 5140.906375
MKD 61.532955
MMK 2385.315489
MNT 4021.754001
MOP 9.076811
MRU 44.989227
MUR 50.567951
MVR 17.501827
MWK 1973.426175
MXN 22.278643
MYR 4.988665
MZN 72.711137
NAD 21.222173
NGN 1824.826521
NIO 41.808846
NOK 11.839297
NPR 154.77085
NZD 1.904488
OMR 0.437424
PAB 1.135929
PEN 4.201907
PGK 4.596728
PHP 64.286866
PKR 319.076784
PLN 4.286551
PYG 9094.511778
QAR 4.136697
RON 4.976565
RSD 115.933518
RUB 92.622793
RWF 1636.755017
SAR 4.261714
SBD 9.471745
SCR 16.144972
SDG 682.233851
SEK 10.926104
SGD 1.492277
SHP 0.892806
SLE 25.846888
SLL 23823.679709
SOS 649.288065
SRD 41.875959
STD 23515.222204
SVC 9.939984
SYP 14771.670967
SZL 21.251009
THB 38.20717
TJS 12.098954
TMT 3.987753
TND 3.383909
TOP 2.660884
TRY 43.495359
TTD 7.716046
TWD 37.020772
TZS 3050.460812
UAH 47.244589
UGX 4158.140919
USD 1.136112
UYU 47.969421
UZS 14672.88495
VES 92.773902
VND 29499.145076
VUV 136.765086
WST 3.16669
XAF 648.613367
XAG 0.034843
XAU 0.00034
XCD 3.0704
XDR 0.806593
XOF 646.447555
XPF 119.331742
YER 278.63127
ZAR 21.129187
ZMK 10226.372375
ZMW 32.347757
ZWL 365.827563
  • AEX

    5.0300

    857.21

    +0.59%

  • BEL20

    40.7200

    4238.33

    +0.97%

  • PX1

    41.5200

    7326.47

    +0.57%

  • ISEQ

    46.8500

    10014.3

    +0.47%

  • OSEBX

    -10.1300

    1437.37

    -0.7%

  • PSI20

    94.3000

    6830.25

    +1.4%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -2.9200

    2651.45

    -0.11%

  • N150

    2.9300

    3253.5

    +0.09%

Dans le sud de Mayotte moins dévasté, un Nouvel An en demi-teinte
Dans le sud de Mayotte moins dévasté, un Nouvel An en demi-teinte / Photo: JULIEN DE ROSA - AFP

Dans le sud de Mayotte moins dévasté, un Nouvel An en demi-teinte

Plus "chanceux" que d'autres, les habitants du sud de Mayotte fêtent le cœur lourd la nouvelle année lors des traditionnels pique-niques du 1er janvier. Si le cyclone Chido a relativement épargné la pointe méridionale du département, ses dévastations sont dans toutes les conversations.

Taille du texte:

Sur la plage des Trois Baobabs à M'bouanatsa, la vie semble reprendre ses droits. Les enfants jouent dans le lagon et leurs cris fusent, laissant indifférents des kayakistes qui tentent une traversée de l'anse aux eaux placides.

Des adolescents disputent une partie de football sur le sable, d'autres se livrent à des acrobaties tandis que les adultes veillent à la bonne cuisson des brochettes de viande, sous les arbres leur offrant une salutaire fraîcheur en cette saison chaude.

De fait, les zones d'habitat informel du chef-lieu et du reste du petit archipel de l'océan Indien ont été soufflées par Chido le 14 décembre, ainsi que les maisons en dur et autres infrastructures.

Des images d'une désolation absolue qui font dire à Abdel Bacouna, habitant à M'bouanatsa: "On est chanceux". "Ça me fait très mal de voir les images du Nord", confesse le moniteur d'auto-école.

Des habitants du nord de l'île principale "se rapatrient" même dans le sud, dévoile M. Abdallah, 27 ans, qui compatit: "C'est tellement triste, on célèbre le 1er janvier avec tristesse".

A M'bouanatsa, l'image de carte postale qu'offre ce 1er janvier pourrait berner le spectateur inattentif.

Car si les habitants du Sud ont pu, en grande majorité, de nouveau bénéficier de l'eau et de l'électricité au bout d'une semaine environ après Chido, les dégâts se lisent sur le paysage.

- "Besoin d'une aide psychologique" -

Sur la plage des Trois Baobabs, les branchages jonchent le sable brun, et si la végétation commence à repousser, "on voit des maisons qu'on ne voyait pas avant", autrefois cachées par les arbres, alerte Céline, 40 ans.

Elle appelle à ne pas se leurrer: "Là, la plage est vide par rapport à d'habitude". Les "voulés" du Nouvel An, ces repas festifs avec grillades, sont traditionnellement un grand moment de réunion familiale.

"Il y a moins de monde", abonde Madjyd Madi Said, 46 ans, qui pense que les absents sont ceux qui "n'ont plus de maison".

Ambririki Attoumani, 41 ans, CPE et réserviste en gendarmerie, est, lui, "estomaqué" par les dégâts dans les champs.

La question des pertes agricoles revient sur toutes les lèvres. "Ça va être compliqué pour le mois de ramadan", en mars, anticipe Echat Abdou Baco, 27 ans, médiatrice sanitaire.

"On ne va manger que du riz, et ça va être cher", prédit-elle.

Ahamada Dahilou, 44 ans, désigne les grillades: "Là, on n'a que des mabawas (ailes de poulet, NDLR). Mais normalement, on aurait eu du fruit à pain, du manioc, etc."

Sans compter que la violence du phénomène météorologique a durablement marqué les esprits. "On a eu de la chance mais le peu qu'on a vu, c'était traumatisant. Dès qu'il pleut, j'ai peur", avoue Mme Abdou Baco.

"On a surtout besoin d'une aide psychologique", plaide celle qui a laissé pour la journée son téléphone portable dans la voiture, mentalement épuisée par les images du cataclysme.

Et si aujourd'hui, Madjyd Madi Said, policier municipal, se détend, il se souvient vivement de son inquiétude pour sa famille, basée dans le sud alors qu'il travaillait à Ouangani (centre) au moment du passage de Chido.

La petite fille de Nidalle Maoulana, 37 ans, professeure des écoles, "panique" désormais quand elle entend le tonnerre. "On est venus à la plage pour qu'elle rencontre des gens, qu'elle échange avec d'autres, qu'elle voie qu'elle n'est pas seule" à se sentir ainsi, s'inquiète la mère de famille.

L.Hajek--TPP