The Prague Post - Procès RN: inéligibilité immédiate pour Le Pen, un séisme à deux ans de la présidentielle

EUR -
AED 4.178411
AFN 82.456289
ALL 99.4791
AMD 443.858783
ANG 2.050293
AOA 1037.495026
ARS 1294.599705
AUD 1.79008
AWG 2.050532
AZN 1.931069
BAM 1.957374
BBD 2.295025
BDT 138.101024
BGN 1.955798
BHD 0.428804
BIF 3379.34647
BMD 1.137605
BND 1.493914
BOB 7.854453
BRL 6.701285
BSD 1.136604
BTN 97.309658
BWP 15.667734
BYN 3.719858
BYR 22297.049307
BZD 2.283215
CAD 1.579246
CDF 3270.612831
CHF 0.929611
CLF 0.028738
CLP 1102.778976
CNY 8.359641
CNH 8.306453
COP 4905.48736
CRC 571.669634
CUC 1.137605
CUP 30.146521
CVE 110.354202
CZK 25.03184
DJF 202.410945
DKK 7.467476
DOP 68.66641
DZD 150.794003
EGP 58.175279
ERN 17.064068
ETB 151.241247
FJD 2.606877
FKP 0.858871
GBP 0.859051
GEL 3.128707
GGP 0.858871
GHS 17.595455
GIP 0.858871
GMD 81.337186
GNF 9837.909008
GTQ 8.758079
GYD 237.810138
HKD 8.83098
HNL 29.468079
HRK 7.530717
HTG 148.379287
HUF 407.546529
IDR 19149.297499
ILS 4.198688
IMP 0.858871
INR 97.252333
IQD 1488.983953
IRR 47907.368898
ISK 145.113259
JEP 0.858871
JMD 179.60676
JOD 0.807015
JPY 162.342424
KES 147.490721
KGS 99.446663
KHR 4552.70008
KMF 493.150002
KPW 1023.872131
KRW 1612.878709
KWD 0.348813
KYD 0.947245
KZT 595.26809
LAK 24616.573657
LBP 101844.180523
LKR 339.246767
LRD 227.33376
LSL 21.424747
LTL 3.359051
LVL 0.688126
LYD 6.217944
MAD 10.55417
MDL 19.663462
MGA 5178.16289
MKD 61.511188
MMK 2387.987142
MNT 4034.896142
MOP 9.085424
MRU 45.035998
MUR 51.30712
MVR 17.530598
MWK 1971.036558
MXN 22.657568
MYR 5.014526
MZN 72.685662
NAD 21.424747
NGN 1824.660586
NIO 41.833999
NOK 12.001276
NPR 155.697908
NZD 1.919503
OMR 0.437992
PAB 1.136734
PEN 4.252782
PGK 4.700779
PHP 64.402085
PKR 318.774571
PLN 4.283843
PYG 9094.2312
QAR 4.142949
RON 4.977591
RSD 117.343305
RUB 93.453845
RWF 1615.040973
SAR 4.268819
SBD 9.51987
SCR 16.429311
SDG 683.138271
SEK 11.094676
SGD 1.492844
SHP 0.893979
SLE 25.879846
SLL 23854.980274
SOS 649.630825
SRD 42.275666
STD 23546.117504
SVC 9.945821
SYP 14790.603086
SZL 21.442049
THB 37.88407
TJS 12.281728
TMT 3.992992
TND 3.408855
TOP 2.664385
TRY 43.408032
TTD 7.71907
TWD 36.971352
TZS 3062.999095
UAH 46.962755
UGX 4168.424413
USD 1.137605
UYU 48.158928
UZS 14754.732098
VES 87.729845
VND 29440.637119
VUV 139.415304
WST 3.178179
XAF 656.502096
XAG 0.035137
XAU 0.000343
XCD 3.074434
XDR 0.816456
XOF 656.478994
XPF 119.331742
YER 279.08282
ZAR 21.477066
ZMK 10239.805329
ZMW 32.280668
ZWL 366.308203
  • AEX

    -4.6100

    848.93

    -0.54%

  • BEL20

    -33.6100

    4167.35

    -0.8%

  • PX1

    -59.3700

    7270.61

    -0.81%

  • ISEQ

    -113.6200

    10031.27

    -1.12%

  • OSEBX

    0.7200

    1447.47

    +0.05%

  • PSI20

    -16.1900

    6729.75

    -0.24%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -27.3200

    2650.95

    -1.02%

  • N150

    -5.8400

    3239.53

    -0.18%

Procès RN: inéligibilité immédiate pour Le Pen, un séisme à deux ans de la présidentielle
Procès RN: inéligibilité immédiate pour Le Pen, un séisme à deux ans de la présidentielle / Photo: Alain JOCARD - AFP

Procès RN: inéligibilité immédiate pour Le Pen, un séisme à deux ans de la présidentielle

Une décision de justice qui a l'effet d'un coup de tonnerre politique: Marine Le Pen a été condamnée lundi à une inéligibilité immédiate pour cinq ans, compromettant sa candidature à la présidentielle de 2027, dans l'affaire des assistants parlementaires européens.

Taille du texte:

Outre cette inéligibilité immédiate, la cheffe de file de l'extrême droite a également écopé d'une peine d'emprisonnement de quatre ans dont deux ferme aménagés sous bracelet électronique, ce qui signifie qu'elle n'ira pas en prison, et d'une amende de 100.000 euros.

"Le tribunal a pris en considération, outre le risque de récidive, le trouble majeur à l'ordre public, en l'espèce le fait que soit candidate à l'élection présidentielle une personne déjà condamnée en première instance", a déclaré la présidente Bénédicte de Perthuis pour justifier la peine d'inéligibilité immédiate.

 

Elle a ensuite traversé le tribunal sans s'exprimer face aux caméras la poursuivant, puis est montée dans une voiture qui l'attendait pour se rendre au siège parisien du RN.

Au total, 23 autres personnes ont été condamnées, ainsi que le FN devenu RN, qui s'est vu infliger 2 millions d'euros d'amende, dont un million ferme, et une confiscation d'1 million d'euros saisis pendant l'instruction.

- Le Kremlin et Orban condamnent -

Marine Le Pen, qui sera l'invitée du journal télévisé de 20H de TF1, a reçu plusieurs soutiens à l'étranger après l'énoncé du jugement.

Le Kremlin a déploré une "violation des normes démocratiques". "Je suis Marine!", a écrit le Premier ministre hongrois Viktor Orban sur X.

"C'est la démocratie française qui est exécutée", a réagi le président du RN Jordan Bardella, qui a rejoint Marine Le Pen au siège du parti à la mi-journée.

Pour Jean-Luc Mélenchon, patron de LFI, "la décision de destituer un élu devrait revenir au peuple". Laurent Wauquiez (LR) a regretté "une décision très lourde et exceptionnelle", un fait "pas très sain dans une démocratie"

A l'inverse, la secrétaire nationale des Écologistes Marine Tondelier a estimé que la dirigeante d'extrême droite devait "payer sa peine".

Le prononcé d'une peine d'inéligibilité "apparaît nécessaire", a justifié la présidente du tribunal, soulignant la "gravité des faits". Elle a mis en avant "leur nature systématique", "leur durée", le "montant des fonds détournés" mais aussi "la qualité d'élu" des personnes condamnées, et "l'atteinte portée à la confiance publique et aux règles du jeu démocratique".

Au terme de près de deux heures de lecture du jugement, le tribunal a considéré qu'un "système", "centralisé, optimisé" avait bien été mis en place pour permettre au Rassemblement national (ex-Front national) de faire "des économies" en payant, entre 2004-2016, des assistants parlementaires "fictifs" qui travaillaient en réalité pour le parti.

Au début de l'audience et devant Marine Le Pen, assise en veste bleue au premier rang, aux côtés notamment du vice-président du parti Louis Aliot, le tribunal a rapidement annoncé que les neuf eurodéputés poursuivis étaient coupables de détournement de fonds publics, et les douze assistants coupables de recel.

- "Au coeur du système" -

"Il a été établi que toutes ces personnes travaillaient en réalité pour le parti, que leur député ne leur avait confié aucune tâche", qu'ils "passaient d'un député à l'autre", a-t-elle détaillé.

Marine Le Pen était "au coeur de ce système", encore plus quand elle a pris la suite de Jean-Marie Le Pen à la tête du parti à partir de 2011. "Elle s'est inscrite avec autorité et détermination dans le fonctionnement instauré par son père" dès 2004, a estimé le tribunal.

Il n'y a pas eu d'"enrichissement personnel" mais "il y a bien un enrichissement du parti", a martelé la présidente, notant aussi que les salaires octroyés aux assistants parlementaires étaient plus "confortables" que ce que le parti aurait pu se permettre.

A Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), fief électoral de Marine le Pen où elle est députée depuis 2017, des partisans ont dénoncé les cinq ans d'inéligibilité immédiate, une décision "politique" pour eux.

"C'est honteux parce qu'elle avait sa place" dans l'élection présidentielle et "elle ne pourra pas se présenter. Donc voilà, ils veulent l'éliminer du service politique", a estimé Karine Groulez, aide-soignante de 56 ans.

Au terme de deux mois de procès (30 septembre-27 novembre) et à la surprise générale, l'accusation avait requis à l'encontre de la cheffe de file de l'extrême droite une peine de cinq ans d'inéligibilité avec exécution provisoire (s'appliquant immédiatement, même en cas d'appel).

Si elle fait appel, vu les délais habituels de la justice, il est envisageable que son second procès se tienne dans au moins un an, soit une décision pas avant l'automne 2026, quelques mois avant la présidentielle.

Mais sa marche vers l'élection est aujourd'hui compliquée. "Ca fait une préparation à la présidentielle particulière, quand même", reconnaissait un membre de sa garde rapprochée la semaine dernière, parlant d'"épée de Damoclès".

F.Prochazka--TPP