The Prague Post - "Salles de shoot": l'Etat sommé de sortir du bois

EUR -
AED 4.169557
AFN 82.368396
ALL 99.726553
AMD 443.768152
ANG 2.045878
AOA 1042.104705
ARS 1357.922786
AUD 1.787123
AWG 2.046179
AZN 1.934989
BAM 1.949608
BBD 2.291921
BDT 137.921957
BGN 1.954734
BHD 0.427881
BIF 3320.429629
BMD 1.13519
BND 1.493257
BOB 7.871998
BRL 6.647777
BSD 1.135095
BTN 97.599294
BWP 15.668237
BYN 3.714802
BYR 22249.716487
BZD 2.280158
CAD 1.572976
CDF 3263.669855
CHF 0.924095
CLF 0.028589
CLP 1097.081305
CNY 8.341895
CNH 8.312996
COP 4891.815856
CRC 582.350444
CUC 1.13519
CUP 30.082525
CVE 110.793483
CZK 25.078264
DJF 202.138006
DKK 7.465381
DOP 69.4713
DZD 150.280223
EGP 57.840072
ERN 17.027844
ETB 147.574858
FJD 2.604295
FKP 0.86167
GBP 0.857641
GEL 3.121705
GGP 0.86167
GHS 17.580018
GIP 0.86167
GMD 81.837105
GNF 9828.726037
GTQ 8.745692
GYD 237.675056
HKD 8.80507
HNL 29.348726
HRK 7.535343
HTG 148.972986
HUF 410.328108
IDR 19080.044262
ILS 4.186943
IMP 0.86167
INR 97.672587
IQD 1486.23736
IRR 47763.624805
ISK 145.012248
JEP 0.86167
JMD 179.376031
JOD 0.804812
JPY 162.038084
KES 147.169638
KGS 99.302565
KHR 4536.064981
KMF 491.678987
KPW 1021.630255
KRW 1615.470157
KWD 0.348157
KYD 0.941597
KZT 587.751838
LAK 24558.944239
LBP 101996.896092
LKR 338.582482
LRD 226.831096
LSL 21.449934
LTL 3.351919
LVL 0.686665
LYD 6.288704
MAD 10.54298
MDL 20.017688
MGA 5153.390807
MKD 61.400362
MMK 2383.350749
MNT 4013.434874
MOP 9.067567
MRU 44.868403
MUR 50.708068
MVR 17.526913
MWK 1967.283902
MXN 22.777949
MYR 5.011364
MZN 72.446383
NAD 21.449934
NGN 1822.580622
NIO 41.736654
NOK 11.995827
NPR 156.349394
NZD 1.921233
OMR 0.437026
PAB 1.13519
PEN 4.230352
PGK 4.685847
PHP 64.760099
PKR 318.33602
PLN 4.285363
PYG 9082.384175
QAR 4.131942
RON 4.975028
RSD 117.141424
RUB 93.372109
RWF 1607.910129
SAR 4.257224
SBD 9.648729
SCR 16.405576
SDG 681.408489
SEK 11.048517
SGD 1.494262
SHP 0.892081
SLE 25.825666
SLL 23804.340234
SOS 647.805172
SRD 41.704215
STD 23496.133127
SVC 9.933289
SYP 14759.574505
SZL 21.449934
THB 38.118866
TJS 12.338213
TMT 3.970584
TND 3.403333
TOP 2.729813
TRY 43.242244
TTD 7.707496
TWD 36.746805
TZS 3024.997688
UAH 46.932041
UGX 4162.879621
USD 1.13519
UYU 48.442387
UZS 14705.704028
VES 88.831577
VND 29281.329816
VUV 139.403125
WST 3.185793
XAF 655.571983
XAG 0.03509
XAU 0.000352
XCD 3.071975
XDR 0.838667
XOF 655.571983
XPF 119.331742
YER 278.549641
ZAR 21.333704
ZMK 10218.066602
ZMW 32.132898
ZWL 365.530593
  • AEX

    10.7400

    850.06

    +1.28%

  • BEL20

    21.9100

    4156.26

    +0.53%

  • PX1

    8.0000

    7281.02

    +0.11%

  • ISEQ

    100.4300

    10043.86

    +1.01%

  • OSEBX

    10.6200

    1445.38

    +0.74%

  • PSI20

    56.6100

    6639.05

    +0.86%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    81.8700

    2664.63

    +3.17%

  • N150

    28.1400

    3226.4

    +0.88%

"Salles de shoot": l'Etat sommé de sortir du bois
"Salles de shoot": l'Etat sommé de sortir du bois / Photo: PATRICK HERTZOG - AFP/Archives

"Salles de shoot": l'Etat sommé de sortir du bois

Médecins du Monde, soutenue par d'autres associations, a annoncé lundi attaquer l'Etat pour son "inaction", voire son obstruction", relative aux "haltes soins addictions", communément appelées "salles de shoot", un dispositif dont l'avenir semble incertain.

Taille du texte:

Créées en 2016, les deux "salles de consommation à moindre risque", aujourd'hui nommées "haltes soins addictions" (HSA) existant en France, à Paris et Strasbourg, s'adressent aux personnes les plus démunies et exclues du système de soins. Leur expérimentation doit, en principe, s'achever fin 2025.

Préoccupée par le sort de ce dispositif, l'ONG Médecins du Monde a décidé d'attaquer l'Etat français "pour inaction avec le lancement de deux recours en contentieux", a déclaré Céline Debaulieu, sa référente sur la réduction des risques, devant la presse.

"A visée nationale et cosigné par la Fédération Addictions", "le premier porte sur la pérennisation des haltes soins addictions" et le second, "cosigné par AIDES, concerne Marseille, où il y a eu impossibilité en janvier 2024 d'aller au bout d'un projet de halte soins addictions", a-t-elle détaillé.

Pour les requérants, "l'inaction" des pouvoirs publics, "voire leur obstruction, face à la création de haltes soins addictions cause des préjudices et relève de la faute", aux dépens de la santé des usagers et usagères de drogues.

Après des "courriers amiables" au ministère de la Santé restés sans réponse dans le délai imparti, le premier recours, "en carence", est "historique" sur ce sujet de santé publique, a affirmé Me Vincent Brengarth.

"Le ministère de la Santé va devoir se justifier de sa politique" et l'espoir est ensuite d'obtenir "une décision du tribunal administratif" d'ici à "12 à 18 mois", a précisé l'avocat, selon lequel le jugement national, à la "dimension symbolique importante", pourrait faire "injonction de mesures précises".

Le second recours vise à obtenir "l'annulation du refus, implicite, de ne pas ouvrir de HSA à Marseille", après "une obstruction politique", a-t-il dit. Le juge pourrait "faire injonction au ministère d'ouvrir une HSA s'il estime un manquement caractérisé et, a minima, de réexaminer la demande".

- "Un outil" -

Pour les associations à l'origine de la procédure, les haltes soins addictions ont "prouvé leur efficacité": elles "offrent des services de soins, de suivi social, d'hébergement, et réduisent les risques liés à la consommation".

Elles font valoir que "divers rapports, y compris ceux demandés par le gouvernement", le dernier datant de l'automne 2024, "soulignent la nécessité d'intégrer ce dispositif dans le droit commun".

Au regard du Code de la santé publique, ces haltes sont "l'un des dispositifs assurant le continuum de soins", a noté Catherine Delorme, présidente de la Fédération Addictions.

Elles "réduisent les risques directement liés aux consommations mais aussi les conséquences médico-sociales de cette addiction sévère en situation de grande précarité", a exposé le Dr Elisabeth Avril, directrice de l'association Gaïa, gestionnaire de la salle parisienne, évoquant aussi "une amélioration de la tranquillité publique".

Car "la sécurisation de l'espace public" fait également partie des préoccupations des professionnels de santé défendant ces lieux, a assuré Mme Delorme.

Certes, tout "n'est pas parfait, c'est en amélioration permanente, mais les habitants ne se retrouvent pas seuls" grâce à "une équipe identifiée et en permanence dans le quartier", a noté Eric Derosier, membre de l'association de riverains Action Barbès.

A Marseille, bien que validé par différents acteurs sanitaires, dont l'Agence régionale de santé (ARS) et l'AP-HM, le projet de halte soins addictions a fait les frais d'"une décision politique, prise aux détriment des enjeux de santé", selon les requérants.

En février 2024, la Marseillaise Sabrina Agresti-Roubache, alors secrétaire d'Etat chargée de la Ville, s'était félicitée d'avoir "réussi à stopper l'installation d'une salle de shoot à Marseille", a rappelé Mme Debaulieu.

Selon l'Inserm, en 2021, l'accompagnement proposé par les salles de shoot avait permis d'éviter 43 décès, 69% des surdoses, ainsi que nombre d'infections au VIH et à l'hépatite C.

Il existe environ 80 haltes soins addictions en Europe, dont 24 en Allemagne. Chez nos voisins, a affirmé le Dr Avril, "ce n'est plus un débat, c'est un outil".

D.Kovar--TPP