The Prague Post - Climat: comment la dirigeante de la Barbade a relancé l'idée d'une réforme de la finance mondiale

EUR -
AED 4.183745
AFN 82.368349
ALL 98.675129
AMD 447.783824
ANG 2.052909
AOA 1044.514242
ARS 1256.384152
AUD 1.778246
AWG 2.0503
AZN 1.938177
BAM 1.954386
BBD 2.317862
BDT 139.487835
BGN 1.956098
BHD 0.429266
BIF 3413.989134
BMD 1.139056
BND 1.501505
BOB 7.933468
BRL 6.518252
BSD 1.148029
BTN 97.752978
BWP 15.683238
BYN 3.753852
BYR 22325.492173
BZD 2.305971
CAD 1.574972
CDF 3274.785315
CHF 0.93672
CLF 0.028273
CLP 1084.973238
CNY 8.32912
CNH 8.311132
COP 4892.529095
CRC 577.215237
CUC 1.139056
CUP 30.184977
CVE 110.187198
CZK 25.055925
DJF 204.426683
DKK 7.465588
DOP 68.584283
DZD 150.815483
EGP 58.137512
ERN 17.085836
ETB 153.18073
FJD 2.567204
FKP 0.851515
GBP 0.856097
GEL 3.120727
GGP 0.851515
GHS 17.737631
GIP 0.851515
GMD 80.873416
GNF 9941.115245
GTQ 8.843756
GYD 240.852051
HKD 8.838987
HNL 29.762508
HRK 7.542373
HTG 150.179781
HUF 408.887972
IDR 19222.248761
ILS 4.195518
IMP 0.851515
INR 97.326159
IQD 1503.872116
IRR 47968.485645
ISK 144.933698
JEP 0.851515
JMD 181.964711
JOD 0.807706
JPY 161.528352
KES 147.564775
KGS 98.955496
KHR 4597.238253
KMF 489.226855
KPW 1025.083585
KRW 1621.446716
KWD 0.348608
KYD 0.956674
KZT 595.368255
LAK 24790.190044
LBP 102858.95411
LKR 344.278773
LRD 229.599819
LSL 21.399263
LTL 3.363335
LVL 0.689003
LYD 6.239321
MAD 10.582021
MDL 19.636101
MGA 5104.171938
MKD 61.539631
MMK 2391.186635
MNT 4033.989182
MOP 9.172221
MRU 45.487278
MUR 51.041297
MVR 17.547183
MWK 1990.694389
MXN 22.327417
MYR 5.020385
MZN 72.899812
NAD 21.399263
NGN 1838.526365
NIO 42.253874
NOK 11.803089
NPR 156.407308
NZD 1.900422
OMR 0.438548
PAB 1.147999
PEN 4.254784
PGK 4.750063
PHP 64.477427
PKR 322.247591
PLN 4.289052
PYG 9190.10754
QAR 4.185045
RON 4.978925
RSD 117.15111
RUB 92.861078
RWF 1654.032103
SAR 4.272786
SBD 9.496287
SCR 16.193989
SDG 684.000717
SEK 10.892158
SGD 1.49451
SHP 0.895119
SLE 25.913258
SLL 23885.410489
SOS 656.148221
SRD 41.984461
STD 23576.153724
SVC 10.044379
SYP 14809.942967
SZL 21.382963
THB 38.104894
TJS 12.226238
TMT 3.998086
TND 3.3993
TOP 2.66778
TRY 43.59144
TTD 7.797084
TWD 37.011313
TZS 3035.58368
UAH 47.743917
UGX 4202.069847
USD 1.139056
UYU 48.475559
UZS 14819.755272
VES 93.014294
VND 29568.177988
VUV 137.822765
WST 3.156576
XAF 655.494162
XAG 0.03486
XAU 0.000344
XCD 3.078355
XDR 0.815189
XOF 655.459659
XPF 119.331742
YER 279.352826
ZAR 21.162949
ZMK 10252.859589
ZMW 32.689483
ZWL 366.775478
  • AEX

    5.0300

    857.21

    +0.59%

  • BEL20

    26.2800

    4264.79

    +0.62%

  • PX1

    107.7000

    7433.94

    +1.47%

  • ISEQ

    181.2700

    10195.92

    +1.81%

  • OSEBX

    18.2500

    1455.65

    +1.27%

  • PSI20

    42.3500

    6872.59

    +0.62%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -2.9200

    2651.45

    -0.11%

  • N150

    51.0800

    3304.69

    +1.57%

Climat: comment la dirigeante de la Barbade a relancé l'idée d'une réforme de la finance mondiale
Climat: comment la dirigeante de la Barbade a relancé l'idée d'une réforme de la finance mondiale / Photo: RAJESH JANTILAL - AFP

Climat: comment la dirigeante de la Barbade a relancé l'idée d'une réforme de la finance mondiale

En présentant à la COP27 son plan de réforme de la finance internationale, Mia Mottley, Première ministre de la Barbade, a convaincu les dirigeants mondiaux de s'attaquer sérieusement au problème que les négociations sur le changement climatique traînent comme un boulet depuis des décennies.

Taille du texte:

Avec d'autres leaders du Sud, la Barbade a "vraiment revigoré une forte volonté politique", y compris en incitant le président français Emmanuel Macron à accueillir jeudi un sommet pour un nouveau pacte financier mondial, estime Alex Scott, experte du groupe de réflexion E3G.

"Nous sommes face à une nouvelle et énorme vague de fond", dit-elle à l'AFP.

L'architecture financière internationale est née en 1944 des accords de Bretton Woods, lorsque la priorité était la reconstruction de l'Europe. Mais face aux défis du 21e siècle, comme le changement climatique, le Fonds monétaire international et la Banque mondiale, issus de ces accords, sont jugés de plus en plus inadaptés.

- L'origine -

"Un nouvel accord est nécessaire", a lancé en novembre Mme Mottley lors des négociations climat des Nations unies en Égypte, en présentant "l'initiative de Bridgetown", du nom de sa capitale.

"Les plus vulnérables ont le moins d'accès aux financements et sont même punis quand ils essayent d'agir à cause des taux d'intérêt élevés et de notations financières au plus bas", dit à l'AFP Sara Jane Ahmed, conseillère financière du V20, groupe de plus de 50 pays vulnérables face au climat.

Ils réclament depuis longtemps une transformation radicale du système international de crédit, mais la conjoncture semble enfin favorable.

La multiplication des catastrophes climatiques, capables d'anéantir la majeure partie d'une économie nationale du jour au lendemain, attire l'attention, estime Mme Ahmed, tandis que les pays concernés s'expriment d'une "voix plus coordonnée".

Rien qu'en 2022, le Pakistan a vu ses récoltes ravagées par la canicule avant de subir des inondations cataclysmiques: 30 millions de personnes touchées, 30 milliards de dollars de dégâts.

- Promesse non tenue -

En même temps, le centre de gravité géopolitique s'est déplacé, estime Alex Scott: la domination historique des États-Unis laisse place à un paysage plus fragmenté, avec la montée en puissance de la Chine comme alternative de financement, "créant plus d'espace" pour les idées des petits pays. "Il y a vraiment une chance de réaliser ces changements cette année ou au cours des deux prochaines", ajoute-t-elle.

Le premier signal est venu de la COP27, où les pays riches, responsables historiques du réchauffement, ont fini par accepter de créer un fonds mondial pour les "pertes et dommages" subis par les pays vulnérables.

Mais le plus dur reste à faire: s'accorder sur la provenance de l'argent et sur sa répartition.

Alors que les pays riches n'ont toujours pas tenu leur promesse de fournir 100 milliards de dollars par an à partir de 2020 pour aider les économies en développement à réduire leurs émissions et à s'adapter aux impacts climatiques.

La promesse pourrait être tenue cette année, avec trois ans de retard. Mais son chiffrage est déjà dépassé: les besoins sont estimés à plus de 2.000 milliards de dollars par an d'ici 2030.

- Le plan -

Pour Avinash Persaud, l'économiste derrière l'initiative de Bridgetown, il faut adopter une "mentalité d'entrepreneur" pour combler cet écart financier colossal.

"Bridgetown a attiré l'attention parce que c'est le seul plan qui passe d'une échelle en milliards à une autre en milliers de milliards", déclarait-il à l'AFP en début d'année.

Le plan reconnaît les limites des financements publics d'aide au développement. Pour y remédier, les propositions évoquent l'utilisation de centaines de milliards de droits de tirage spéciaux, une monnaie de réserve du FMI, pour attirer les investissements climatiques, ainsi que l'ajout de clauses dans les prêts pour suspendre les remboursements en cas de catastrophes ou de pandémie.

Pour abonder le fonds "pertes et dommages", une taxe sur les bénéfices tirés des combustibles fossiles est suggérée, entre autres.

Plus réaliste à court terme: une taxe sur la pollution du commerce maritime, proposée par les îles Marshall et Salomon, bénéficie d'un élan politique sérieux. Elle pourrait rapporter 60 milliards de dollars, selon la Banque mondiale.

Pour Sara Jane Ahmed, "les pays en développement ont des idées brillantes sur la manière de régler ce problème, il est temps de les écouter".

S.Janousek--TPP