The Prague Post - La COP28 de Dubaï lance "le début de la fin" des fossiles

EUR -
AED 4.177078
AFN 81.881459
ALL 99.252011
AMD 444.591357
ANG 2.049629
AOA 1037.158997
ARS 1294.140507
AUD 1.780172
AWG 2.047025
AZN 1.931025
BAM 1.956825
BBD 2.294803
BDT 138.092365
BGN 1.957857
BHD 0.428625
BIF 3332.101328
BMD 1.137236
BND 1.492134
BOB 7.854392
BRL 6.605291
BSD 1.136596
BTN 97.022843
BWP 15.66621
BYN 3.71968
BYR 22289.824581
BZD 2.282996
CAD 1.574122
CDF 3271.828209
CHF 0.930817
CLF 0.028662
CLP 1099.889199
CNY 8.334139
CNH 8.292901
COP 4901.486936
CRC 571.199327
CUC 1.137236
CUP 30.136753
CVE 110.756779
CZK 25.063095
DJF 202.109298
DKK 7.466602
DOP 68.803544
DZD 150.758836
EGP 58.143347
ERN 17.058539
ETB 151.279275
FJD 2.597104
FKP 0.855651
GBP 0.857288
GEL 3.116365
GGP 0.855651
GHS 17.695316
GIP 0.855651
GMD 81.317949
GNF 9843.343183
GTQ 8.754588
GYD 238.429138
HKD 8.82913
HNL 29.46444
HRK 7.42285
HTG 148.317723
HUF 408.387128
IDR 19177.096068
ILS 4.192296
IMP 0.855651
INR 97.094357
IQD 1489.779092
IRR 47906.064045
ISK 145.099713
JEP 0.855651
JMD 179.644139
JOD 0.806643
JPY 161.924773
KES 147.270901
KGS 99.205069
KHR 4566.002005
KMF 492.991687
KPW 1023.512353
KRW 1613.043782
KWD 0.348711
KYD 0.947196
KZT 594.971784
LAK 24598.413271
LBP 101896.340702
LKR 339.937138
LRD 227.418725
LSL 21.444738
LTL 3.357962
LVL 0.687903
LYD 6.221206
MAD 10.547841
MDL 19.662304
MGA 5177.713287
MKD 61.514233
MMK 2387.847064
MNT 4056.884197
MOP 9.086962
MRU 44.847502
MUR 51.277867
MVR 17.458034
MWK 1974.242053
MXN 22.425622
MYR 5.012364
MZN 72.675093
NAD 21.444738
NGN 1824.922095
NIO 41.821916
NOK 11.909658
NPR 155.236349
NZD 1.90379
OMR 0.437833
PAB 1.136596
PEN 4.279352
PGK 4.700463
PHP 64.495496
PKR 319.106927
PLN 4.278742
PYG 9097.767521
QAR 4.140224
RON 4.978928
RSD 117.291464
RUB 93.451578
RWF 1609.188866
SAR 4.267179
SBD 9.516785
SCR 16.196165
SDG 682.909487
SEK 10.940517
SGD 1.490626
SHP 0.893689
SLE 25.900549
SLL 23847.250746
SOS 649.935816
SRD 42.248128
STD 23538.488054
SVC 9.945212
SYP 14786.179821
SZL 21.403088
THB 37.923405
TJS 12.206811
TMT 3.980326
TND 3.398029
TOP 2.663523
TRY 43.238624
TTD 7.712041
TWD 36.987503
TZS 3056.318533
UAH 47.101683
UGX 4166.329832
USD 1.137236
UYU 47.664978
UZS 14768.739292
VES 91.95534
VND 29420.293975
VUV 137.567238
WST 3.158108
XAF 656.312471
XAG 0.034449
XAU 0.000334
XCD 3.073437
XDR 0.816192
XOF 653.910971
XPF 119.331742
YER 278.906956
ZAR 21.40494
ZMK 10236.484753
ZMW 32.36396
ZWL 366.189511
  • AEX

    -1.3700

    852.2

    -0.16%

  • BEL20

    -3.3600

    4197.65

    -0.08%

  • PX1

    -43.9800

    7285.86

    -0.6%

  • ISEQ

    -177.5500

    9967.91

    -1.75%

  • OSEBX

    0.7200

    1447.47

    +0.05%

  • PSI20

    -10.1200

    6735.84

    -0.15%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    3.1800

    2654.25

    +0.12%

  • N150

    5.1900

    3250.59

    +0.16%

La COP28 de Dubaï lance "le début de la fin" des fossiles

La COP28 de Dubaï lance "le début de la fin" des fossiles

Pour la première fois, les pays du monde entier ont approuvé mercredi lors de la 28e conférence sur climat de l'ONU à Dubaï un compromis historique ouvrant la voie à l'abandon progressif des énergies fossiles causant le réchauffement, malgré de nombreuses concessions aux pays riches en pétrole et en gaz.

Taille du texte:

"Nous avons une formulation sur les énergies fossiles dans l'accord final, pour la première fois", s'est félicité , président émirati de la COP28, qui avait été contesté ces derniers mois en raison de son poste à la direction de la compagnie pétrolière des Emirats arabes unis, Adnoc.

Il aura fallu près de trente ans de COP pour "arriver au début de la fin des énergies fossiles", a souligné le commissaire européen au Climat, Wopke Hoekstra.

Le texte adopté par consensus, sans qu'aucun des 194 pays ni l'Union européenne n'objecte, est un compromis imparfait, pour de nombreux délégués et ONG. Il n'appelle pas directement à la sortie des énergies fossiles, décevant la centaine de pays qui l'exigeaient, et comporte des failles pour les pays souhaitant poursuivre l'exploitation de leurs réserves d'hydrocarbures.

"Nous avons fait un pas en avant (...), mais c'est d'un changement exponentiel dont nous avions vraiment besoin", a regretté Anne Rasmussen, la représentante des îles Samoa, qui préside l'alliance des petits Etats insulaires (Aosis).

Le Brésil a exhorté les pays riches à apporter "les moyens nécessaires" aux nations en développement, pour qu'elles installent des centrales solaires par exemple.

L'accord, huit ans après celui de Paris, est adopté à la fin d'une année 2023 qui sera la plus chaude jamais enregistrée.

- Chine constructive -

Malgré les réserves, une ovation debout a accueilli le coup de maillet de Sultan Al Jaber. Jamais dans l'histoire des conférences climatiques des Nations unies les énergies fossiles dans leur ensemble - pétrole, gaz, charbon - n'avaient été désignées, alors que leur combustion depuis le XIXe siècle est la première cause du réchauffement.

Dans un monde en proie aux conflits, cet accord est "une raison d'être optimiste", a lancé l'émissaire américain pour le climat, John Kerry.

"Au cours des dernières 48 heures, certains d'entre nous ont pensé que cela pourrait échouer", mais "un certain nombre de pays producteurs de pétrole et de gaz (...) se sont mobilisés et ont dit +vous savez, nous voulons que cela réussisse+", a-t-il affirmé.

Le ministre saoudien de l'Energie, le prince Abdulaziz bin Salman, s'adressant à Al Arabiya Business, a salué le texte final, tout en soulignant qu'il n'y avait "pas d'accord sur la fin immédiate ou progressive des combustibles fossiles, mais sur un processus de transition".

La Russie a d'ailleurs mis en garde contre toute sortie non organisée des fossiles : "Nous avons, à chaque occasion, souligné les conséquences d'une sortie chaotique, et sans le soutien de la science, du charbon, du pétrole et du gaz", a déclaré le chef de la délégation russe Rouslan Edelgueriev, cité par l'agence TASS.

La Chine, et son émissaire pour le climat Xie Zhenhua arrivé à la plénière les deux pouces levés, ont été jugés essentiels au compromis forgé ces derniers jours.

- Décennie cruciale -

Que dit le texte de 21 pages exactement?

Le 28e paragraphe, sur 196, appelle à "transitionner hors des énergies fossiles dans les systèmes énergétiques, d'une manière juste, ordonnée et équitable, en accélérant l'action dans cette décennie cruciale, afin d'atteindre la neutralité carbone en 2050 conformément aux préconisations scientifiques".

La transition concerne donc l'énergie, et non d'autres secteurs comme la pétrochimie. Mais l'appel à agir dès la décennie en cours était une exigence de l'Union européenne.

En choisissant le terme de "transitioning away" ("transitionner hors de", "s'éloigner", "abandonner" selon les traductions possibles en français), le texte ne parle plus de "phase-out" ("sortie") du pétrole, du gaz et du charbon, un terme devenu depuis des mois la bannière derrière laquelle s'étaient ralliés une centaine de pays et des milliers d'ONG.

Une source proche de la présidence émiratie raconte que le texte a été finement "calibré" pour éviter, notamment, un blocage de l'Arabie saoudite. Mais tout en laissant suffisamment d'ambiguïté dans les formulations pour que chacun y trouve son compte.

- Un premier pas -

De nombreuses ONG et experts, analysant les finesses diplomatiques du texte, ont émis des réserves. Mais elles soulignent l'importance d'avoir brisé le tabou des fossiles dans une COP.

"Si Glasgow (2021) était la première fissure dans le barrage, avec l'appel à réduire le charbon, c'est désormais une grosse rupture avec l'extension au pétrole et au gaz", estime Alden Meyer, du groupe de réflexion E3G. "Les Saoudiens essaient de colmater furieusement le barrage mais le sens de l'histoire est clair".

"Le génie ne retournera jamais dans la bouteille", ajoute Mohamed Adow, directeur de Power Shift Africa, autre groupe de réflexion.

Dans l'accord figure aussi une reconnaissance du rôle joué par des "énergies de transition", allusion au gaz, pour assurer la "sécurité énergétique" des pays en développement, là encore une concession faite aux producteurs de gaz fossile.

Le texte contient aussi de multiples appels liés à l'énergie : tripler les capacités d'énergies renouvelables et doubler le rythme d'amélioration de l'efficacité énergétique d'ici à 2030; accélérer les technologies "zéro carbone" et "bas carbone", dont le nucléaire, l'hydrogène bas carbone, et le balbutiant captage et stockage du carbone, défendu par les pays producteurs de pétrole pour pouvoir continuer à pomper des hydrocarbures.

bl-jmi-ico-nal-lth-sct-ho/jg/mm

I.Horak--TPP