The Prague Post - "On ne nous écoute pas": la complainte des scientifiques sur la fonte de l'Antarctique

EUR -
AED 4.177083
AFN 81.881364
ALL 99.252011
AMD 444.590916
ANG 2.049629
AOA 1037.158871
ARS 1294.140504
AUD 1.780172
AWG 2.047025
AZN 1.936138
BAM 1.956825
BBD 2.294803
BDT 138.092365
BGN 1.957857
BHD 0.428625
BIF 3332.101328
BMD 1.137236
BND 1.492134
BOB 7.854392
BRL 6.605299
BSD 1.136596
BTN 97.022843
BWP 15.66621
BYN 3.71968
BYR 22289.824581
BZD 2.282996
CAD 1.574122
CDF 3271.82805
CHF 0.930817
CLF 0.028662
CLP 1099.889514
CNY 8.302746
CNH 8.285037
COP 4901.486936
CRC 571.199327
CUC 1.137236
CUP 30.136753
CVE 110.765852
CZK 25.063092
DJF 202.109054
DKK 7.466602
DOP 68.804863
DZD 150.758866
EGP 58.143352
ERN 17.058539
ETB 151.279275
FJD 2.597103
FKP 0.855651
GBP 0.857288
GEL 3.11625
GGP 0.855651
GHS 17.694932
GIP 0.855651
GMD 81.309357
GNF 9843.343513
GTQ 8.754588
GYD 238.429138
HKD 8.82913
HNL 29.46444
HRK 7.431157
HTG 148.317723
HUF 408.387159
IDR 19177.096068
ILS 4.192296
IMP 0.855651
INR 97.094361
IQD 1489.779092
IRR 47906.064281
ISK 145.100277
JEP 0.855651
JMD 179.644139
JOD 0.806645
JPY 161.924773
KES 147.273787
KGS 99.205069
KHR 4566.002606
KMF 492.983993
KPW 1023.512353
KRW 1613.043865
KWD 0.348711
KYD 0.947196
KZT 594.971784
LAK 24598.41385
LBP 101896.340612
LKR 339.937138
LRD 227.418775
LSL 21.444738
LTL 3.357962
LVL 0.687903
LYD 6.22063
MAD 10.547875
MDL 19.662304
MGA 5177.713287
MKD 61.514233
MMK 2387.847064
MNT 4056.884197
MOP 9.086962
MRU 44.847502
MUR 51.278121
MVR 17.512554
MWK 1974.241615
MXN 22.425622
MYR 5.012363
MZN 72.675058
NAD 21.444738
NGN 1824.9257
NIO 41.821916
NOK 11.909658
NPR 155.236349
NZD 1.90379
OMR 0.437833
PAB 1.136596
PEN 4.279429
PGK 4.700463
PHP 64.495497
PKR 319.112584
PLN 4.278742
PYG 9097.767521
QAR 4.140219
RON 4.978936
RSD 117.291464
RUB 93.451578
RWF 1609.188866
SAR 4.267179
SBD 9.516785
SCR 16.196165
SDG 682.914598
SEK 10.940516
SGD 1.490626
SHP 0.893689
SLE 25.900618
SLL 23847.250746
SOS 649.932797
SRD 42.248379
STD 23538.488054
SVC 9.945212
SYP 14786.179821
SZL 21.403111
THB 37.923401
TJS 12.206811
TMT 3.980326
TND 3.398093
TOP 2.663522
TRY 43.238622
TTD 7.712041
TWD 36.987489
TZS 3056.321006
UAH 47.101683
UGX 4166.329832
USD 1.137236
UYU 47.664978
UZS 14768.739292
VES 91.955341
VND 29420.293975
VUV 137.567238
WST 3.158108
XAF 656.312471
XAG 0.034549
XAU 0.000336
XCD 3.073437
XDR 0.816192
XOF 653.910407
XPF 119.331742
YER 278.907598
ZAR 21.404944
ZMK 10236.48675
ZMW 32.36396
ZWL 366.189511
  • AEX

    -1.3700

    852.2

    -0.16%

  • BEL20

    -3.3600

    4197.65

    -0.08%

  • PX1

    -43.9800

    7285.86

    -0.6%

  • ISEQ

    -177.5500

    9967.91

    -1.75%

  • OSEBX

    0.7200

    1447.47

    +0.05%

  • PSI20

    -10.1200

    6735.84

    -0.15%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    3.1800

    2654.25

    +0.12%

  • N150

    5.1900

    3250.59

    +0.16%

"On ne nous écoute pas": la complainte des scientifiques sur la fonte de l'Antarctique
"On ne nous écoute pas": la complainte des scientifiques sur la fonte de l'Antarctique / Photo: JUAN BARRETO - AFP

"On ne nous écoute pas": la complainte des scientifiques sur la fonte de l'Antarctique

Pour la troisième année consécutive, le niveau des glaces de l'Antarctique a atteint un plus bas, mais les conséquences désastreuses de cette situation "ne semblent pas d'importance pour la population mondiale", se lamente le géologue Miguel Angel de Pablo: "Les scientifiques, on ne nous écoute pas".

Taille du texte:

"Les équipes qui étudient les glaciers antarctiques constatent une accélération généralisée de la perte de masse des glaciers (...) ce qui provoque un déséquilibre et les glaciers" perdent leur volume "beaucoup plus rapidement", explique à l'AFP le géologue espagnol sur l'île de Livingston, à près de 1.000 kilomètres des côtes du sud du Chili.

Professeur à l'université d'Alcala de Madrid, M. de Pablo étudie depuis 16 ans les caractéristiques des sols gelés de l'Antarctique, affectés par la crise climatique provoquée par l'émission massive de gaz à effet de serre.

"Le problème, c'est qu'il n'est pas facile de se remettre de ces dégradations. Même si aujourd'hui on arrêtait tout, si on changeait notre rythme de vie dans les sociétés occidentales, demain les glaciers ne cesseraient pas de se dégrader, ni les sols gelés d'être perdus, ni les écosystèmes d'être affectés", dit-il, se disant "très inquiet".

"Nous avons beau multiplier les avertissements pour sensibiliser la société à ce qui se passe, il me semble que nous les scientifiques on ne nous écoute pas, que nous sommes alarmistes, alors que ce n'est pas la réalité, on dit simplement ce qu'on voit", ajoute le chercheur sur ce complexe insulaire de South Shetland de la péninsule antarctique.

Au cours des trois derniers mois de février, pendant l'été austral, l'étendue de glace du continent blanc a été inférieure à deux millions de kilomètres carrés, selon le National Snow and Ice Data Centre aux Etats-Unis. Des données chiffrées sans précédent. "Depuis août 2016, la tendance de l'étendue de la mer de glace en Antarctique a fortement diminué presque tous les mois", souligne l'institut.

"Il y a une accélération générale de la perte de masse des glaciers", affirme M. de Pablo à côté de la base espagnole Juan Carlos I, sur une plage de sable noir entourée de nombreux blocs de glace flottant sur la mer.

"On trouve des icebergs minces qui sont simplement le résultat de la rupture de la glace qui se forme en hiver, ce qui n'est pas inquiétant et est normal. Le problème, c'est quand on trouve de gros icebergs, car cela indique que la banquise est en train de se briser", dit-il.

- "Penser aux générations suivantes" -

Pour certains scientifiques, la surveillance satellitaire de l'Antarctique n'est pas suffisante pour déterminer avec certitude le lien entre le réchauffement climatique et la fonte des glaces de ce côté du continent, comme c'est le cas dans l'Arctique.

Mais pour M. de Pablo, la principale raison est bien "le réchauffement climatique". "Il réchauffe une partie de la glace à la surface (...) et également les océans". Et si l'eau est plus chaude, les glaciers de l'Antarctique "se réchauffent en dessous et fondent beaucoup plus vite".

Selon une étude de l'Agence spatiale européenne publiée en octobre 2023, quelque 40% des glaces flottantes du continent blanc ont vu leur volume diminuer "de manière significative" au cours des 25 dernières années.

Ce phénomène a des "implications" telles que l'élévation du niveau de la mer, les changements de salinité des océans dus à l'introduction d'eau douce et l'évolution des températures, note M. de Pablo.

"Nous influençons les courants et la façon dont les océans régulent le climat. Donc, même si nous sommes loin de toute partie habitée de la planète, en réalité, ce qui se passe en Antarctique affecte tout" dans le reste du monde, insiste-t-il.

Pour lutter contre le réchauffement climatique, les experts recommandent notamment de réduire les combustibles fossiles, de favoriser les énergies renouvelables, de mettre un terme à la déforestation, de recycler et de prendre soin de l'eau.

"Nous devons nous demander si les rythmes de vie et la manière dont nous vivons au quotidien en valent vraiment la peine, parce qu'au bout du compte, nous allons perdre la planète, il n'y aura pas de deuxième planète, et nous devons penser à notre avenir, à nos descendants et aux générations suivantes", prévient-il.

D.Kovar--TPP