The Prague Post - Avec l'usine islandaise Mammoth, le captage de CO2 dans l'air passe la seconde

EUR -
AED 4.177065
AFN 81.881328
ALL 99.252011
AMD 444.591347
ANG 2.049629
AOA 1037.159313
ARS 1294.140508
AUD 1.780172
AWG 2.047025
AZN 1.939317
BAM 1.956825
BBD 2.294803
BDT 138.092365
BGN 1.957857
BHD 0.428625
BIF 3332.101328
BMD 1.137236
BND 1.492134
BOB 7.854392
BRL 6.605293
BSD 1.136596
BTN 97.022843
BWP 15.66621
BYN 3.71968
BYR 22289.824581
BZD 2.282996
CAD 1.574122
CDF 3271.827606
CHF 0.930817
CLF 0.028662
CLP 1099.889128
CNY 8.233342
CNH 8.297222
COP 4901.486936
CRC 571.199327
CUC 1.137236
CUP 30.136753
CVE 110.763498
CZK 25.063094
DJF 202.109523
DKK 7.466603
DOP 68.803434
DZD 150.758846
EGP 58.143346
ERN 17.058539
ETB 151.279275
FJD 2.59711
FKP 0.855951
GBP 0.857288
GEL 3.116433
GGP 0.855951
GHS 17.695662
GIP 0.855951
GMD 81.311902
GNF 9843.352827
GTQ 8.754588
GYD 238.429138
HKD 8.82913
HNL 29.46444
HRK 7.480969
HTG 148.317723
HUF 408.387111
IDR 19177.096068
ILS 4.192295
IMP 0.855951
INR 97.094365
IQD 1489.779092
IRR 47906.06384
ISK 145.100008
JEP 0.855951
JMD 179.644139
JOD 0.806645
JPY 161.924775
KES 147.271448
KGS 99.205074
KHR 4566.00245
KMF 492.990281
KPW 1023.51235
KRW 1613.043959
KWD 0.34871
KYD 0.947196
KZT 594.971784
LAK 24598.413658
LBP 101896.341231
LKR 339.937138
LRD 227.418749
LSL 21.444738
LTL 3.357963
LVL 0.687903
LYD 6.221078
MAD 10.547864
MDL 19.662304
MGA 5177.713287
MKD 61.514233
MMK 2387.450153
MNT 4055.721375
MOP 9.086962
MRU 44.847502
MUR 51.277965
MVR 17.514082
MWK 1974.241861
MXN 22.425622
MYR 5.012367
MZN 72.675034
NAD 21.444738
NGN 1824.932638
NIO 41.821916
NOK 11.909658
NPR 155.236349
NZD 1.90379
OMR 0.437833
PAB 1.136596
PEN 4.279416
PGK 4.700463
PHP 64.495491
PKR 319.108284
PLN 4.278742
PYG 9097.767521
QAR 4.140224
RON 4.978932
RSD 117.291464
RUB 93.451578
RWF 1609.188866
SAR 4.267179
SBD 9.516785
SCR 16.196165
SDG 682.907109
SEK 10.940517
SGD 1.490626
SHP 0.893689
SLE 25.900538
SLL 23847.250746
SOS 649.930221
SRD 42.24847
STD 23538.488054
SVC 9.945212
SYP 14786.177003
SZL 21.403072
THB 37.923398
TJS 12.206811
TMT 3.980326
TND 3.398054
TOP 2.663522
TRY 43.238619
TTD 7.712041
TWD 36.987444
TZS 3056.321397
UAH 47.101683
UGX 4166.329832
USD 1.137236
UYU 47.664978
UZS 14768.739292
VES 91.955341
VND 29420.293975
VUV 137.567375
WST 3.158108
XAF 656.312471
XAG 0.034857
XAU 0.000339
XCD 3.073437
XDR 0.816192
XOF 653.910504
XPF 119.331742
YER 278.907459
ZAR 21.404939
ZMK 10236.488301
ZMW 32.36396
ZWL 366.189511
  • AEX

    -1.3700

    852.2

    -0.16%

  • BEL20

    -3.3600

    4197.65

    -0.08%

  • PX1

    -43.9800

    7285.86

    -0.6%

  • ISEQ

    -177.5500

    9967.91

    -1.75%

  • OSEBX

    0.7200

    1447.47

    +0.05%

  • PSI20

    -10.1200

    6735.84

    -0.15%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    3.1800

    2654.25

    +0.12%

  • N150

    5.1900

    3250.59

    +0.16%

Avec l'usine islandaise Mammoth, le captage de CO2 dans l'air passe la seconde
Avec l'usine islandaise Mammoth, le captage de CO2 dans l'air passe la seconde / Photo: Halldor KOLBEINS - AFP

Avec l'usine islandaise Mammoth, le captage de CO2 dans l'air passe la seconde

Grâce à 72 conteneurs de ventilateurs, Mammoth compte capter dans l'air 36.000 tonnes de CO2 par an avant de les enfouir sous terre.

Taille du texte:

Avec le lancement de cette usine en Islande, la plus grande au monde en la matière, la start-up suisse Climeworks veut prouver que cette technologie a sa place pour lutter contre le réchauffement climatique.

Construire une usine sur un volcan dormant et à 50 kilomètres d'un autre en éruption semble contre-intuitif, pourtant cette vallée de lave solidifiée est idéale: la centrale géothermique de Hellisheidi, près de Reykjavik, alimente les ventilateurs de Mammoth et de sa petite sœur voisine, Orca.

Elle permet aussi de chauffer les filtres chimiques à l'intérieur pour en extraire le CO2 grâce à de la vapeur d'eau.

Ce gaz, principal responsable du réchauffement climatique, est ensuite séparé de la vapeur et compressé dans un hangar où se croisent d'immenses tuyaux.

Il est enfin dissous dans de l'eau, pompée dans le sous-sol et réutilisée au maximum, grâce à une "sorte de machine à soda géante", sourit Bergur Sigfusson, responsable de la société Carbfix qui a développé ce procédé.

Un puits, percé sous un petit dôme futuriste, permet d'injecter à 700 mètres de profondeur cette eau qui, au contact du basalte volcanique constituant environ 90% du sous-sol islandais, va réagir avec le magnésium, le calcium et le fer contenus dans la roche pour créer des cristaux, véritables réservoirs solides de CO2.

Pour atteindre la "neutralité carbone" d'ici 2050, "il faudra retirer 6 à 16 milliards de tonnes de CO2 de l'air par an, dont une grande partie grâce à des solutions technologiques", a déclaré mercredi Jan Wurzbacher, cofondateur et codirigeant de Climeworks à l'inauguration des 12 premiers conteneurs-ventilateurs de Mammoth.

"Pas nous seuls, d'autres entreprises doivent participer", a-t-il ajouté, fixant à sa start-up de 520 employés l'objectif de dépasser les millions de tonnes en 2030 et d'approcher le milliard en 2050.

- Du kilo à la gigatonne -

Après l'ouverture d'Orca en septembre 2021, Climeworks compte passer de 4.000 à 40.000 tonnes de CO2 captées par an courant 2025 quand Mammoth atteindra sa pleine capacité, même si cela ne représente toujours que quelques secondes des émissions mondiales actuelles.

Pour le Giec, les experts climat mandatés par l'ONU, les techniques d'élimination du CO2 seront nécessaires pour respecter l'accord de Paris, mais la priorité reste d'abord de réduire massivement les émissions.

Le rôle du captage direct dans l'air avec stockage (DACCS) reste mineur dans les différents scénarios tant son coût est élevé et son déploiement à grande échelle dépendant de la disponibilité d'énergie renouvelable.

Climeworks est pionnier avec les deux premières usines au monde à avoir dépassé le stade de pilote pour un coût d'environ 1.000 dollars par tonne captée, que Jan Wurzbacher espère réduire à 300 dollars en 2030.

Une vingtaine de nouvelles infrastructures, développées par différents acteurs et alliant captage direct et stockage, devraient être opérationnelles d'ici 2030 dans le monde avec une capacité d'une dizaine de millions de tonnes, selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE).

"Il nous faudra 10 milliards de dollars sur la prochaine décennie pour nous déployer" aux États-Unis, au Canada, en Norvège, à Oman mais aussi au Kenya, affirme à l'AFP Christoph Gebald, fondateur et codirigeant de Climeworks, soit 10 fois ce que l'entreprise a déjà levé.

- Crédits carbone -

"Notre première usine Orca a presque l'air d'une construction en Lego par rapport à Mammoth", plaisante à moitié Jan Wurzbacher, puisque Lego a acheté des crédits carbone générés par Climeworks pour chaque tonne de CO2 stockée.

Un moyen pour faire connaître ces solutions au grand public, selon Christoph Gebald, qui n'exclut pas de vendre aussi ces crédits à des "gros pollueurs".

Les détracteurs de la technologie souligne le risque de leur donner ainsi un "permis de polluer" ou de détourner des milliards qui seraient mieux investis dans des technologies à portée de main (renouvelables, électrification des transports, isolation des logements...).

Climeworks assure viser les émissions "incompressibles" après réduction.

La recette est complexe: optimisation des coûts sans entrer en compétition avec les besoins croissants en énergie renouvelable, plus d'innovation, de financements privés et publics, avec des infrastructures de stockage qui suivent.

"Nous testons l'injection en dissolvant le CO2 dans de l'eau de mer", explique à l'AFP Sandra Osk Snaebjörnsdottir, responsable scientifique de Carbfix.

Ce procédé permettra d'utiliser l'eau de mer pour la minéralisation à proximité d'un port construit par l'entreprise islandaise pour accueillir le CO2 d'autres pays, avec la Suisse comme cobaye.

X.Vanek--TPP