The Prague Post - L'extraction minière sous-marine: ce qu'il faut savoir

EUR -
AED 4.184058
AFN 80.907153
ALL 98.832465
AMD 443.630438
ANG 2.053025
AOA 1045.145089
ARS 1327.092826
AUD 1.783136
AWG 2.053265
AZN 1.930991
BAM 1.957442
BBD 2.281594
BDT 138.364843
BGN 1.954754
BHD 0.429402
BIF 3386.926023
BMD 1.13912
BND 1.492245
BOB 7.868531
BRL 6.413705
BSD 1.138745
BTN 96.996933
BWP 15.546972
BYN 3.72671
BYR 22326.761263
BZD 2.287499
CAD 1.576887
CDF 3278.388552
CHF 0.938647
CLF 0.028052
CLP 1076.491929
CNY 8.280838
CNH 8.279537
COP 4775.762581
CRC 575.677814
CUC 1.13912
CUP 30.186693
CVE 110.665658
CZK 24.937663
DJF 202.444689
DKK 7.464018
DOP 67.037004
DZD 150.693082
EGP 57.860716
ERN 17.086807
ETB 152.43292
FJD 2.573217
FKP 0.850531
GBP 0.849926
GEL 3.120942
GGP 0.850531
GHS 17.430774
GIP 0.850531
GMD 81.451867
GNF 9860.226446
GTQ 8.770356
GYD 238.958336
HKD 8.837855
HNL 29.551787
HRK 7.532203
HTG 149.003673
HUF 404.177601
IDR 19040.398699
ILS 4.119709
IMP 0.850531
INR 96.993774
IQD 1492.817379
IRR 47956.972108
ISK 146.103742
JEP 0.850531
JMD 180.391309
JOD 0.807859
JPY 162.09058
KES 147.517334
KGS 99.616399
KHR 4559.899373
KMF 492.671917
KPW 1025.324347
KRW 1631.801729
KWD 0.34881
KYD 0.948988
KZT 582.516047
LAK 24647.722783
LBP 102065.194358
LKR 341.123133
LRD 227.311204
LSL 21.273066
LTL 3.363526
LVL 0.689043
LYD 6.225356
MAD 10.542586
MDL 19.598353
MGA 5139.265602
MKD 61.481038
MMK 2391.908268
MNT 4069.372376
MOP 9.099432
MRU 45.086178
MUR 51.490527
MVR 17.553923
MWK 1978.652365
MXN 22.312966
MYR 4.929539
MZN 72.903466
NAD 21.278541
NGN 1828.686881
NIO 41.904781
NOK 11.804823
NPR 155.195494
NZD 1.917033
OMR 0.438562
PAB 1.138745
PEN 4.176301
PGK 4.717957
PHP 63.796425
PKR 320.211609
PLN 4.268054
PYG 9119.649389
QAR 4.147563
RON 4.977616
RSD 117.297357
RUB 93.552749
RWF 1612.994589
SAR 4.272833
SBD 9.516568
SCR 16.210149
SDG 684.038247
SEK 10.963067
SGD 1.489918
SHP 0.89517
SLE 25.860848
SLL 23886.768253
SOS 651.006271
SRD 41.976426
STD 23577.493908
SVC 9.96427
SYP 14810.800068
SZL 21.090831
THB 38.092521
TJS 12.025381
TMT 3.986922
TND 3.397426
TOP 2.667932
TRY 43.806483
TTD 7.726413
TWD 36.827479
TZS 3064.234233
UAH 47.310183
UGX 4173.463985
USD 1.13912
UYU 47.949798
UZS 14745.368134
VES 98.587357
VND 29622.82789
VUV 138.183274
WST 3.155468
XAF 656.504782
XAG 0.034404
XAU 0.000343
XCD 3.07853
XDR 0.815224
XOF 656.507666
XPF 119.331742
YER 279.200116
ZAR 21.134945
ZMK 10253.4494
ZMW 31.857442
ZWL 366.796327
  • AEX

    2.0100

    874.74

    +0.23%

  • BEL20

    43.7600

    4376.51

    +1.01%

  • PX1

    -18.1800

    7555.87

    -0.24%

  • ISEQ

    165.4400

    10377.75

    +1.62%

  • OSEBX

    4.8400

    1472.35

    +0.33%

  • PSI20

    94.1600

    6967.27

    +1.37%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    51.5000

    2805.66

    +1.87%

  • N150

    19.5700

    3393.83

    +0.58%

L'extraction minière sous-marine: ce qu'il faut savoir
L'extraction minière sous-marine: ce qu'il faut savoir / Photo: OLIVIER MORIN - AFP/Archives

L'extraction minière sous-marine: ce qu'il faut savoir

Manne pour la transition énergétique pour les uns, pari irresponsable pour les autres, l'extraction minière sous-marine n'est pas encore une réalité commerciale, mais l'année 2025 pourrait marquer un tournant, avec une première demande d'exploitation par la société canadienne The Metals Company.

Taille du texte:

- Que recèlent les fonds marins?

Les fonds marins abritent trois sources de métaux qui ont pris des milliers, voire des millions d'années, pour se former.

- Les nodules polymétalliques sont des galets de la taille d'une pomme de terre qui résultent de la lente précipitation de minéraux autour de fragments tels que des dents de requins ou des os d'oreille de poisson. Présents à des profondeurs de 4.000 à 6.000 mètres, particulièrement dans la zone de Clarion-Clipperton dans le Pacifique, entre Hawaï et le Mexique, ils contiennent principalement manganèse, fer, cobalt, cuivre et nickel.

- Les encroûtements sont des amas rocheux à des profondeurs de 400 à 4.000 mètres, formés par l'agrégation de métaux contenus dans l'eau de mer, avec notamment une zone explorée dans le nord-ouest du Pacifique. Ils contiennent du manganèse, du fer, du cobalt et du platine.

- Les amas sulfurés ou sulfures polymétalliques sont des dépôts minéraux riches en métaux (cuivre, zinc, or, argent) autour de cheminées d'où est expulsée de l'eau enrichie en métaux dissous. On trouve ces amas entre 800 et 5.000 mètres de profondeur, au niveau des dorsales ou aux abords de volcans sous-marins, dans les océans Atlantique et Indien.

- Pourquoi les exploiter?

Le cobalt et le nickel sont des éléments essentiels des batteries pour véhicules électriques, et qui viennent aujourd'hui de minerais extraits de mines sur terre avec des coûts environnementaux et humains conséquents, sans compter le raffinage à l'aide de produits chimiques, qui génère des rejets volumineux et toxiques. Les câbles électriques sont en cuivre et la demande va exploser avec l'électrification de l'économie au 21e siècle.

Les partisans de l'exploitation minière sous-marine arguent que récupérer les nodules posés sur le fond du Pacifique n'implique pas d'avaler et de réduire en poussière des montagnes ou des roches du sous-sol, comme dans les mines terrestres.

- Quels coûts environnementaux?

Les abysses, qui jouent un rôle dans le stockage de CO2, sont un milieu méconnu, jusqu'alors vierge d'activités humaines mais riche en vie.

Des activités minières risquent de perturber ou de détruire des écosystèmes dont on ignore presque tout, s'inquiètent les scientifiques et défenseurs de l'environnement.

Selon l'initiative scientifique internationale Ocean Census, seules 250.000 espèces sont connues, sur les deux millions qui peupleraient les océans.

Des activités minières pourraient détruire l'habitat d'organismes benthiques (qui vivent sur, dans ou près des fonds marins), modifier la chimie locale de l'eau, générer de la pollution sonore et lumineuse, voire des fuites de produits chimiques des machines et équipements, s'alarme Greenpeace.

Etats, dont l'Allemagne, le Royaume-Uni, le Canada, le Mexique et le Brésil soutiennent un moratoire ou une pause dans les eaux internationales, selon la Deep Sea Conservation Coalition (DSCC), une coalition d'ONG. La France prône même une interdiction.

- Où en est-on?

Aucune extraction minière commerciale n'a aujourd'hui lieu dans les fonds marins, mais certains Etats ont lancé, ou s'apprêtent à le faire, l'exploration dans leurs zones économiques exclusives (jusqu'à 200 miles nautiques des côtes, soit 370 km).

Seules les technologies pour récolter industriellement les nodules sont avancées.

Outre le Japon, les îles Cook ont attribué en 2022 des licences d'exploration à trois entreprises dans leurs fonds marins. Elles coopèrent aussi avec la Chine, très active et ambitieuse dans cette course.

En Europe, la Norvège avait prévu d'ouvrir son plancher océanique cette année mais un compromis politique a obligé le gouvernement à repousser l'attribution de permis d'exploration à 2026.

Dans les eaux internationales, en haute mer, c'est l'Autorité internationale des fonds marins (AIFM) qui autorise ou non l'exploitation des fonds marins. Elle a accordé des permis à de multiples sociétés et pays pour explorer, c'est-à-dire tester leurs technologies, mais pas encore pour exploiter.

Ecartelée entre partisans de l'extraction et défenseurs d'un moratoire, elle peine à accoucher d'un "code minier" en négociation depuis 2014.

Perdant patience, l'entreprise canadienne The Metals Company (TMC) a déposé mardi auprès des Etats-Unis une demande de permis d'exploitation commerciale dans la zone de Clarion-Clipperton, contournant l'AIFM, dont le pays ne fait pas partie.

Donald Trump a en effet ouvert par décret la possibilité d'autoriser unilatéralement des entreprises à exploiter les nodules hors des eaux américaines, dans les eaux internationales.

C.Novotny--TPP