The Prague Post - Récup' et recyclage pour endiguer la marée des déchets électroniques au Kenya

EUR -
AED 4.177065
AFN 81.880796
ALL 99.252011
AMD 444.591285
ANG 2.049629
AOA 1037.159275
ARS 1294.140507
AUD 1.780172
AWG 2.047025
AZN 1.932692
BAM 1.956825
BBD 2.294803
BDT 138.092365
BGN 1.957857
BHD 0.428625
BIF 3332.101328
BMD 1.137236
BND 1.492134
BOB 7.854392
BRL 6.605291
BSD 1.136596
BTN 97.022843
BWP 15.66621
BYN 3.71968
BYR 22289.824581
BZD 2.282996
CAD 1.574122
CDF 3271.827502
CHF 0.930816
CLF 0.028662
CLP 1099.889026
CNY 8.299595
CNH 8.298917
COP 4901.486936
CRC 571.199327
CUC 1.137236
CUP 30.136753
CVE 110.764635
CZK 25.063091
DJF 202.109869
DKK 7.466602
DOP 68.80626
DZD 150.758809
EGP 58.143352
ERN 17.058539
ETB 151.279275
FJD 2.597108
FKP 0.858592
GBP 0.857288
GEL 3.115945
GGP 0.858592
GHS 17.695442
GIP 0.858592
GMD 81.300252
GNF 9843.340747
GTQ 8.754588
GYD 238.429138
HKD 8.82913
HNL 29.46444
HRK 7.534411
HTG 148.317723
HUF 408.387115
IDR 19177.096068
ILS 4.192295
IMP 0.858592
INR 97.094365
IQD 1489.779092
IRR 47906.064323
ISK 145.099929
JEP 0.858592
JMD 179.644139
JOD 0.806638
JPY 161.92477
KES 147.26513
KGS 99.205075
KHR 4566.002301
KMF 492.996169
KPW 1023.540375
KRW 1613.044022
KWD 0.34871
KYD 0.947196
KZT 594.971784
LAK 24598.413578
LBP 101896.341006
LKR 339.937138
LRD 227.418722
LSL 21.444738
LTL 3.357962
LVL 0.687903
LYD 6.22094
MAD 10.547889
MDL 19.662304
MGA 5177.713287
MKD 61.514233
MMK 2387.213382
MNT 4033.588749
MOP 9.086962
MRU 44.847502
MUR 51.277614
MVR 17.509147
MWK 1974.241281
MXN 22.425622
MYR 5.012366
MZN 72.675109
NAD 21.444738
NGN 1824.920698
NIO 41.821916
NOK 11.909658
NPR 155.236349
NZD 1.90379
OMR 0.437833
PAB 1.136596
PEN 4.279402
PGK 4.700463
PHP 64.495493
PKR 319.105073
PLN 4.278742
PYG 9097.767521
QAR 4.140225
RON 4.978931
RSD 117.291464
RUB 93.451578
RWF 1609.188866
SAR 4.267179
SBD 9.516785
SCR 16.196165
SDG 682.911213
SEK 10.940517
SGD 1.490626
SHP 0.893689
SLE 25.900559
SLL 23847.250746
SOS 649.927438
SRD 42.248551
STD 23538.488054
SVC 9.945212
SYP 14785.810611
SZL 21.402567
THB 37.923396
TJS 12.206811
TMT 3.980326
TND 3.398099
TOP 2.663521
TRY 43.238619
TTD 7.712041
TWD 36.987458
TZS 3056.323252
UAH 47.101683
UGX 4166.329832
USD 1.137236
UYU 47.664978
UZS 14768.739292
VES 91.955341
VND 29420.293975
VUV 139.37013
WST 3.177149
XAF 656.312471
XAG 0.034867
XAU 0.000342
XCD 3.073437
XDR 0.816192
XOF 653.910732
XPF 119.331742
YER 278.907205
ZAR 21.40494
ZMK 10236.492606
ZMW 32.36396
ZWL 366.189511
  • AEX

    -1.3700

    852.2

    -0.16%

  • BEL20

    -3.3600

    4197.65

    -0.08%

  • PX1

    -43.9800

    7285.86

    -0.6%

  • ISEQ

    -177.5500

    9967.91

    -1.75%

  • OSEBX

    0.7200

    1447.47

    +0.05%

  • PSI20

    -10.1200

    6735.84

    -0.15%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    3.1800

    2654.25

    +0.12%

  • N150

    5.1900

    3250.59

    +0.16%

Récup' et recyclage pour endiguer la marée des déchets électroniques au Kenya
Récup' et recyclage pour endiguer la marée des déchets électroniques au Kenya / Photo: Ed RAM - AFP

Récup' et recyclage pour endiguer la marée des déchets électroniques au Kenya

A travers toute la capitale kényane, on peut les voir inspecter minutieusement des tas d'ordures. Ces chiffonniers de Nairobi n'y cherchent ni vêtements ni nourriture, mais des déchets électroniques à revendre aux rares entreprises kényanes qui recyclent ces produits.

Taille du texte:

Pour à peine 500 shillings par jour (moins de 4 euros), ces hommes en t-shirts et tongs sont en première ligned'une bataille contre une menace grandissante pour l'environnement.

Obsolètes ou cassés, les objets électroniques jetés au rebut sont devenus un fléau mondial. Selon l'ONU, l'industrie électronique génère des déchets à un rythme plus rapide que tout autre secteur, y compris le textile et les plastiques.

Inondée depuis longtemps par les déchets électroniques d'Europe et d'Asie, l'Afrique est désormais également confrontée à d'énormes volumes générés localement par la frénésie pour les smartphones, ordinateurs et appareils électroménagers.

Au Kenya, quatre entreprises - Sintmund Group, WEEE Center, Sinomet Kenya et Electronic Waste Initiative Kenya (E-WIK)- tentent d'endiguer cette marée électronique, en prolongeant la vie de ces produits.

- "Pas dans une rivière" -

Dans les locaux d'E-WIK à Nairobi, des dizaines d'employés démontent soigneusement cartes-mères, batteries, écrans et câbles, qui constitueront des ordinateurs portables recomposés puis revendus.

"Quand vous avez une carte mère d'ordinateur en état de marche, vous recherchez une alimentation électrique et à partir de là, vous commencez à assembler d'autres composants", explique George Kimani, président d'E-WIK et ancien mécanicien automobile.

En plus d'acheter les déchets aux ramasseurs d'ordures, E-WIK collecte également les appareils électroniques mis au rebut par des particuliers et des entreprises.

Liesl Smit, qui vit dans une réserve naturelle privée près de Nairobi, a ainsi rassemblé un vieil ordinateur Macintosh, des machines à écrire rétro et des téléphones fixes.

"Je suis tellement heureuse qu'ils les emportent", confie cette responsable du ranch de la réserve, pendant que des employés d'E-WIK chargent ses objets dans un camion.

"Nous sommes une réserve naturelle. Il est important pour moi, et pour nous tous ici, de savoir que les déchets sont éliminés de manière responsable, (...) qu'ils ne finiront pas dans une rivière ou qu'ils ne pollueront pas des espaces sauvages", explique-t-elle.

- Bon marché -

Le marché pour les appareils remis à neuf - dont les prix défient toute concurrence - est énorme au Kenya, pays où 36% de la population vivaient dans la pauvreté en 2020, selon un rapport gouvernemental.

Boulangère de 28 ans, Nicole Awuor a déjà acheté un micro-ondes et un téléphone portable recyclés. Pour une seule raison, assure-t-elle: "C'est moins cher et c'est souvent dans votre budget".

L'ordinateur portable le plus cher d'E-WIK coûte 15.000 shillings (118 euros), un prix dérisoire comparé à celui d'un modèle neuf aux caractéristiques similaires.

"Il y a un marché. Nous leur donnons la garantie que dans le cas où cela ne fonctionne pas correctement, ils peuvent toujours revenir nous voir", assure Kimani.

Mais ces initiatives restent insuffisantes face à l'ampleur de la tâche.

Avec seulement quatre entreprises de recyclage autorisées dans ce pays de près de 50 millions d'habitants, locomotive économique de l'Afrique de l'Estla plupart des déchets finissent souvent dans des décharges où ils libèrent plomb, mercure et autres substances toxiques.

Le volume de déchets électroniques collectés ou recyclés "n'est pas recensé et la plupart" finissent à Dandora, une décharge de la taille de 20 terrains de football située dans l'est de Nairobi, concédait le ministère de l'Environnement en 2020.

De plus, les entreprises comme E-WIK n'ont pas la technologie nécessaire pour extraire les métaux précieux et minéraux rares, comme le cobalt, des déchets collectés et perdent ainsi la possibilité de recycler des matières premières de valeur.

- "Motivées par la pauvreté" -

Le Kenya, dont le lucratif secteur touristique repose sur la préservation de ses parcs naturels et plages paradisiaques, martèle régulièrement sa détermination à protéger l'environnement.

Mais, plutôt que d'être incitées par l'Etat, les initiatives de recyclage existantes sont avant tout "motivées par la pauvreté", souligne le secrétaire général de l'Association kényane des recycleurs de déchets, Richard Kainika.

"Les ramasseurs d'ordures ne récupèreraient pas ces déchets s'ils n'avaient pas une valeur tangible et immédiate", a-t-il déclaré à l'AFP.

Les société de recyclage soulignent par ailleurs les difficultés à réutiliser les produits récents, dont les composants soudés sont plus difficiles à démonter et plus compliqués à réparer.

"J'aime les vieux téléviseurs. Ils sont plus (facilement) récupérables", souligne Peter Mutonga, employé chez E-WIK: "Sur les nouveaux modèles, un seul petit problème et ils sont foutus."

W.Urban--TPP