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Le Hamas a annoncé samedi que le sort d'un otage israélo-américain qui figurait dans une récente proposition de trêve israélienne à Gaza restait inconnu, tandis que des bombardements israéliens ont fait plus de 50 morts dans le territoire palestinien selon les secours.
La Défense civile a annoncé qu'au moins 54 personnes étaient mortes samedi. "Le bilan pourrait encore s'alourdir car les bombardements se poursuivent", a déclaré à l'AFP Mahmoud Bassal, le porte-parole de cette organisation de secouristes.
Israël avait mis fin le 18 mars à deux mois de trêve et repris son offensive contre le Hamas, en affirmant que la pression militaire était nécessaire pour obtenir la libération des otages toujours retenus dans la bande de Gaza.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est dit convaincu samedi de pouvoir ramener les otages "sans céder aux diktats" du Hamas et affirmé que le conflit était entré "dans une phase décisive".
En réponse à ces propos, le Forum des familles d'otages a réclamé un accord négocié pour obtenir le retour de ses proches.
"Il y a une solution claire, faisable et urgente qui peut être réalisée dès maintenant: conclure un accord qui permettra de ramener tout le monde à la maison, même si cela implique de mettre fin aux combats", a déclaré le Forum.
Le corps d'un garde affecté à cet otage a été retrouvé sur les lieux d'une récente frappe, ont déclaré les Brigades Ezzedine al-Qassam.
Mais le sort d'Edan Alexander "ainsi que des autres combattants geôliers reste inconnu", a indiqué Abou Obeida, le porte-parole des Brigades Ezzedine al-Qassam.
Le Hamas avait rejeté jeudi une proposition israélienne portant, selon un haut responsable du mouvement, sur un cessez-le-feu de 45 jours en échange de la libération de dix otages vivants, dont le premier aurait été Edan Alexander.
Sur 251 personnes enlevées lors de l'attaque du Hamas sur le sud d'Israël, qui a déclenché la guerre le 7 octobre 2023, 58 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes, selon l'armée israélienne.
Edan Alexander, dont le Hamas avait diffusé une vidéo le 12 avril, figurait également dans une proposition faite en mars par l'émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff.
Cet otage servait comme soldat dans une unité d'infanterie d'élite à la frontière de Gaza lorsqu'il a été enlevé le 7 octobre 2023.
- Un soldat tué -
La branche armée du Hamas a par ailleurs diffusé samedi une vidéo d'un otage israélien en vie, Elkana Bohbot, enlevé le même jour au festival de musique Nova.
Durant environ quatre minutes, la vidéo montre Elkana Bohbot parlant en hébreu puis en anglais au téléphone.
La famille a donné son accord à sa publication dans les médias.
Visiblement éprouvé, assis une couverture sur les genoux avec un mur en béton en arrière plan, l'otage est mis en scène comme parlant avec des membres de sa famille sur un téléphone filaire.
L'AFP n'était pas en mesure de déterminer la date de l'enregistrement, ni de confirmer si un tel échange téléphonique a vraiment eu lieu.
Au cours du supposé appel, Elkana Bohbot demande aussi à un ami d'emmener sa femme à la Maison Blanche et d'y plaider pour sa libération auprès du président américain Donald Trump.
Il s'agit de la troisième vidéo d'Elkana Bohbot à être diffusée par la branche armée du Hamas, la précédente remontant au 29 mars.
L'attaque du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.
L'armée a annoncé samedi la mort au combat d'un de ses soldats dans le nord du territoire, le premier à périr depuis la rupture de la trêve.
Au total, 412 soldats israéliens ont été tués depuis le début de l'offensive terrestre à Gaza en octobre 2023.
Selon le ministère de la Santé du Hamas, dont les chiffres sont jugés fiables par l'ONU, au moins 51.157 Palestiniens, en majorité des civils, ont été tués à Gaza depuis le début de l'offensive menée en représailles par l'armée israélienne.
R.Krejci--TPP