The Prague Post - A la frontière du Pakistan, des villageois indiens inquiets et fatalistes

EUR -
AED 4.168887
AFN 80.713603
ALL 98.61783
AMD 441.128222
ANG 2.04557
AOA 1041.345024
ARS 1326.565013
AUD 1.777384
AWG 2.042971
AZN 1.933312
BAM 1.953268
BBD 2.289851
BDT 137.791399
BGN 1.955929
BHD 0.427745
BIF 3372.675846
BMD 1.134984
BND 1.490656
BOB 7.836842
BRL 6.456294
BSD 1.13409
BTN 96.812514
BWP 15.632393
BYN 3.711359
BYR 22245.683748
BZD 2.278067
CAD 1.575136
CDF 3265.348627
CHF 0.942258
CLF 0.027676
CLP 1062.061336
CNY 8.271421
CNH 8.284616
COP 4786.862548
CRC 574.043296
CUC 1.134984
CUP 30.077072
CVE 110.122263
CZK 24.967363
DJF 201.951119
DKK 7.465731
DOP 67.081573
DZD 150.289554
EGP 57.64694
ERN 17.024758
ETB 151.354285
FJD 2.566766
FKP 0.852474
GBP 0.850846
GEL 3.109534
GGP 0.852474
GHS 16.671391
GIP 0.852474
GMD 81.718805
GNF 9822.052574
GTQ 8.734678
GYD 237.272454
HKD 8.804473
HNL 29.401243
HRK 7.537084
HTG 148.07828
HUF 405.583064
IDR 19130.15304
ILS 4.110406
IMP 0.852474
INR 96.46994
IQD 1485.674309
IRR 47782.821274
ISK 145.300261
JEP 0.852474
JMD 179.483405
JOD 0.804935
JPY 162.850902
KES 146.749102
KGS 99.254689
KHR 4539.775678
KMF 490.861324
KPW 1021.485478
KRW 1638.525122
KWD 0.348201
KYD 0.945075
KZT 583.983057
LAK 24531.20332
LBP 101613.310447
LKR 339.849496
LRD 226.825994
LSL 21.402758
LTL 3.351312
LVL 0.68654
LYD 6.205738
MAD 10.520464
MDL 19.573939
MGA 5051.341324
MKD 61.532528
MMK 2383.32904
MNT 4052.911514
MOP 9.061255
MRU 45.11453
MUR 51.357906
MVR 17.489944
MWK 1966.50775
MXN 22.157995
MYR 4.954768
MZN 72.639039
NAD 21.402758
NGN 1827.460226
NIO 41.732965
NOK 11.825805
NPR 154.896815
NZD 1.90944
OMR 0.43697
PAB 1.13413
PEN 4.165601
PGK 4.6279
PHP 64.010799
PKR 319.126598
PLN 4.277033
PYG 9071.921502
QAR 4.133742
RON 4.977702
RSD 117.09822
RUB 93.807245
RWF 1606.781941
SAR 4.257803
SBD 9.48201
SCR 16.134994
SDG 681.559843
SEK 10.994365
SGD 1.491057
SHP 0.891919
SLE 25.744168
SLL 23800.025721
SOS 648.145615
SRD 41.859382
STD 23491.874476
SVC 9.923138
SYP 14756.976111
SZL 21.382343
THB 38.185378
TJS 11.998947
TMT 3.983793
TND 3.397696
TOP 2.658241
TRY 43.642389
TTD 7.704014
TWD 36.861324
TZS 3055.982452
UAH 47.430577
UGX 4157.611017
USD 1.134984
UYU 47.348628
UZS 14660.996814
VES 94.557685
VND 29509.580482
VUV 136.858821
WST 3.137076
XAF 655.093456
XAG 0.034428
XAU 0.000346
XCD 3.067351
XDR 0.814726
XOF 655.08481
XPF 119.331742
YER 278.187442
ZAR 21.236173
ZMK 10216.212485
ZMW 31.668836
ZWL 365.464341
  • AEX

    3.4000

    876.28

    +0.39%

  • BEL20

    26.7000

    4332.9

    +0.62%

  • PX1

    76.8700

    7612.84

    +1.02%

  • ISEQ

    109.6400

    10261.22

    +1.08%

  • OSEBX

    11.3600

    1467.77

    +0.78%

  • PSI20

    -59.7100

    6882.81

    -0.86%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    20.5400

    2723.43

    +0.76%

  • N150

    26.1300

    3376.06

    +0.78%

A la frontière du Pakistan, des villageois indiens inquiets et fatalistes
A la frontière du Pakistan, des villageois indiens inquiets et fatalistes / Photo: Narinder NANU - AFP

A la frontière du Pakistan, des villageois indiens inquiets et fatalistes

Dans son village indien coincé à la frontière pakistanaise, Hardev Singh a gardé un vif souvenir des précédentes confrontations militaires entre les deux pays. Alors c'est peu dire qu'il préfèrerait en éviter une autre, à tout prix.

Taille du texte:

"Pourvu que Dieu nous épargne une nouvelle guerre", soupire le sexagénaire.

Vue du ciel, sa localité de Daoke, 1.500 habitants et un massif temple sikh blanc coiffé d'un dôme en or, apparaît comme une minuscule encoche indienne sur le territoire pakistanais.

Sur trois de ses quatre côtés, de hauts grillages marquent la fameuse "ligne de contrôle". La frontière de facto en temps de paix, la ligne de front en cas de conflit.

"En 1971 et en 1999, les femmes, les enfants, le bétail et la plupart des jeunes hommes avaient été déplacés dans des abris plus sûrs", raconte Hardev Singh, "les plus anciens d'entre nous étaient restés au village pour éviter les pillages".

Depuis l'attentat qui a fait 26 morts la semaine dernière à Pahalgam, une ville touristique de la partie indienne du Cachemire, l'Inde et le Pakistan sont à nouveau sur le pied de guerre.

Sans même attendre de revendication, New Delhi a imputé la responsabilité de cette attaque à Islamabad, qui l'a aussitôt démentie.

Les soldats des deux puissances nucléaires échangent depuis des tirs le long de leur frontière, leurs gouvernements ont fait assaut de sanctions diplomatiques et leurs ressortissants ont été priés de quitter le territoire du voisin.

- "Retour en arrière" -

Et à Daoke, dans l'Etat du Penjab (nord-ouest), la frontière a été fermée à double tour.

Pour l'heure, ces bruits de bottes n'ont eu aucun impact sur la vie quotidienne du petit village. Mais ses habitants s'inquiètent, forcément.

"C'est triste, cette attaque barbare contre des civils, mais ils ne reviendront pas", juge Hardev Singh. "Une autre guerre ramènerait nos deux pays des années en arrière et coûterait d'autres vies".

Plus jeune, Gurvinder Singh a gardé en mémoire les violents combats entre les deux armées en 1999, dans le lointain district de Kargil, à plusieurs centaines de kilomètres plus au nord.

"Une bonne part de nos champs avaient été minés à l'époque, nous n'avons pas pu les cultiver pendant un moment", raconte l'agriculteur de 38 ans.

Rien de tout ça pour l'heure à Daoke. "Notre village est normal", décrit-il. "Et de ce que je comprends, un éventuel affrontement aurait lieu loin d'ici, quelque part dans l'Himalaya".

A quelques kilomètres de là, les habitants de Rajatal, un autre village posé le long de la frontière, partagent la même inquiétude. Et usent de la même méthode Coué pour se rassurer.

- "Ce qui doit arriver..." -

"Ce sera une guerre technologique, pas à coups de sabre comme dans le passé", anticipe Gurvinder Singh, 35 ans. "Alors je ne m'inquiète pas".

Du haut de ses 77 ans, son voisin Sardar Lakha Singh préfère se souvenir des temps heureux où la barrière qui marque la frontière n'existait pas. A l'époque, lui et d'autres agriculteurs circulaient librement dans tout le secteur.

"Nous traversions de l'autre côté pour aller nourrir notre bétail", rapporte-t-il.

Aujourd'hui, certains Indiens disposent encore de champs de l'autre côté de la ligne de partage, où ils peuvent se rendre s'ils sont dotés d'un permis spécial. En tout cas en temps normal.

"Un garde nous accompagne pour assurer notre sécurité", détaille Gurvil Singh, 65 ans. "Mais on ne peut pas y aller n'importe quand, par exemple en dehors de heures de travail".

La semaine dernière, un vent d'inquiétude a soufflé sur les agriculteurs de ces villages frontaliers lorsque des médias ont évoqué la suspension à brève échéance, pour raison de sécurité, de leur droit de passage de l'autre côté.

Certains ont même commencé à préparer leurs affaires, prêts à partir vers l'arrière. Avant que les autorités ne démentent tout ordre de ce type.

Sardar Lakha Singh s'en amuse, fataliste. "Ce qui doit arriver arrivera de toute façon", philosophe-t-il. "Nous n'avons rien vu venir quand la guerre a débuté en 1965, pareil en 1971. Alors ce n'est pas la peine de s'inquiéter à l'avance..."

K.Dudek--TPP