The Prague Post - En Irak, le coronavirus sévit mais la vaccination piétine

EUR -
AED 4.007862
AFN 78.059331
ALL 98.649563
AMD 426.663758
ANG 1.953448
AOA 995.160462
ARS 1173.547788
AUD 1.810647
AWG 1.966861
AZN 1.906694
BAM 1.950705
BBD 2.200833
BDT 132.419876
BGN 1.955897
BHD 0.411274
BIF 3240.06369
BMD 1.091185
BND 1.472389
BOB 7.531982
BRL 6.50379
BSD 1.089943
BTN 93.947889
BWP 15.384943
BYN 3.56711
BYR 21387.223316
BZD 2.189442
CAD 1.547954
CDF 3132.791789
CHF 0.936255
CLF 0.028173
CLP 1081.113596
CNY 7.975031
CNH 8.048077
COP 4802.599202
CRC 559.594769
CUC 1.091185
CUP 28.916399
CVE 109.975732
CZK 25.178021
DJF 194.099029
DKK 7.466023
DOP 68.368292
DZD 145.718989
EGP 55.947227
ERN 16.367773
ETB 143.725565
FJD 2.546007
FKP 0.85732
GBP 0.855353
GEL 3.000464
GGP 0.85732
GHS 16.895264
GIP 0.85732
GMD 78.018536
GNF 9432.190566
GTQ 8.406351
GYD 228.043168
HKD 8.478945
HNL 27.884888
HRK 7.537581
HTG 142.61097
HUF 407.199094
IDR 18462.684206
ILS 4.110739
IMP 0.85732
INR 94.137555
IQD 1427.705463
IRR 45938.882935
ISK 145.116458
JEP 0.85732
JMD 172.107307
JOD 0.773543
JPY 160.645869
KES 141.306963
KGS 94.995391
KHR 4362.006341
KMF 491.579027
KPW 982.040711
KRW 1611.385499
KWD 0.336183
KYD 0.908294
KZT 564.597034
LAK 23611.491445
LBP 97663.80827
LKR 325.905626
LRD 217.99459
LSL 21.227632
LTL 3.221985
LVL 0.660046
LYD 6.061058
MAD 10.415976
MDL 19.35287
MGA 5102.047684
MKD 61.47246
MMK 2290.816872
MNT 3829.805834
MOP 8.723175
MRU 43.147881
MUR 49.21899
MVR 16.805124
MWK 1890.019223
MXN 22.519229
MYR 4.900513
MZN 69.737871
NAD 21.225886
NGN 1706.045756
NIO 40.108179
NOK 11.923841
NPR 150.334486
NZD 1.954285
OMR 0.420063
PAB 1.089953
PEN 4.049194
PGK 4.500246
PHP 62.668897
PKR 305.960976
PLN 4.267504
PYG 8738.495684
QAR 3.973068
RON 4.977548
RSD 117.170321
RUB 93.566967
RWF 1543.182399
SAR 4.096226
SBD 9.074655
SCR 15.672711
SDG 655.259815
SEK 10.926083
SGD 1.474884
SHP 0.8575
SLE 24.82443
SLL 22881.602168
SOS 622.918627
SRD 40.213464
STD 22585.323572
SVC 9.536915
SYP 14187.103336
SZL 21.214726
THB 37.986873
TJS 11.842744
TMT 3.819147
TND 3.360032
TOP 2.555667
TRY 41.475169
TTD 7.392436
TWD 35.93654
TZS 2934.195951
UAH 44.895124
UGX 4045.766291
USD 1.091185
UYU 46.370581
UZS 14132.604194
VES 79.946772
VND 28398.086062
VUV 136.46298
WST 3.102469
XAF 654.307934
XAG 0.036193
XAU 0.000363
XCD 2.948982
XDR 0.813671
XOF 654.236167
XPF 119.331742
YER 268.049251
ZAR 21.320606
ZMK 9821.972548
ZMW 30.383424
ZWL 351.361081
  • AEX

    22.6000

    823.89

    +2.82%

  • BEL20

    121.8400

    4052.27

    +3.1%

  • PX1

    173.1800

    7100.42

    +2.5%

  • ISEQ

    346.2500

    9654.13

    +3.72%

  • OSEBX

    11.4000

    1401.52

    +0.82%

  • PSI20

    175.3500

    6437.75

    +2.8%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    117.5200

    2639.37

    +4.66%

  • N150

    78.3600

    3092.39

    +2.6%

En Irak, le coronavirus sévit mais la vaccination piétine
En Irak, le coronavirus sévit mais la vaccination piétine

En Irak, le coronavirus sévit mais la vaccination piétine

Branchés à des respirateurs, un vieil homme et une jeune femme se partagent une chambre d'hôpital, à Bagdad. En Irak, le coronavirus sévit mais les vaccins suscitent toujours la méfiance et beaucoup de malades ne se rendent qu'en dernier ressort à l'hôpital.

Taille du texte:

Une fois franchi le seuil du département des soins intensifs de l'hôpital al-Shifaa, converti en centre Covid depuis le début de la pandémie, le "bip" lancinant et irrégulier des moniteurs et machines à perfusion domine.

Dans cet établissement pouvant accueillir jusqu'à 175 patients, la moitié des 40 lits en soins intensifs sont occupés.

Veillés chacun par un proche en masque et combinaison blanche, un vieil homme et une femme d'une vingtaine d'années sont soignés dans la même chambre.

Dans une autre attenante, un sexagénaire asthmatique, lui aussi sous respirateur, s'agite et repousse sa couverture.

"Il dit qu'il s'étouffe", s'alarme un membre de sa famille, réclamant un médecin.

"Plus de 95% des malades du Covid-19 en soins intensifs ne sont pas vaccinés", indique à l'AFP Ali Abdel Hussein Kazem, adjoint du directeur de l'hôpital.

Les 40 millions d'habitants en Irak font face depuis janvier à une quatrième vague épidémique, mais malgré 1.400 centres de vaccination, les autorités peinent à vaincre un scepticisme généralisé.

Moins de 10 millions de personnes ont été vaccinées --soit 25% de la population--, selon le porte-parole du ministère de la Santé, Seif al-Badr. Parmi elles, moins de 7 millions seulement ont reçu deux doses et, pour la troisième, ils sont moins de 100.000.

A titre de comparaison, en Iran voisin, 66% des 83 millions d'habitants ont reçu deux doses.

- "Stade critique" -

Autre tendance constatée par Mohamed Salih, directeur des soins intensifs à al-Shifaa, "la plupart des patients se déplacent uniquement (à l'hôpital) après avoir atteint un stade critique".

Ils préfèrent "rester longtemps à la maison" à cause des "rumeurs" circulant sur les réseaux sociaux qui minimisent la gravité du coronavirus ou appellent à se méfier de la vaccination, regrette-t-il.

Selon le médecin, "90% des malades ont plus de la soixantaine" et "la plupart souffrent de maladies chroniques: diabète, tension artérielle, des maladies des reins".

Effectuant sa ronde matinale avec son équipe, il consulte des radiographies et donne ses instructions, accompagné de médecins et d'infirmiers de Médecins sans frontières (MSF).

Depuis novembre, l'ONG fournit son expertise à l'établissement. Outre une formation permettant de "garantir des soins durables", le programme apporte des soins de physiothérapie et une aide psychologique.

Mais lutter contre la désinformation est aussi une priorité, appuie Daniel Uche, responsable du programme.

"La plupart des femmes enceintes que nous avons admises ne sont pas vaccinées, elles craignent un impact sur leur bébé", note-t-il.

- "Rumeurs" -

Mais les réticences des malades à se faire hospitaliser tiennent également à la piètre réputation du système de santé irakien, mis à genoux par des décennies de guerre et surtout d'embargo international.

"Les gens ont peur des hôpitaux, à cause des rumeurs qui leur parviennent, selon lesquelles on ne leur fournira pas les soins adéquats", confie un infirmier sous couvert d'anonymat.

En 2021, deux incendies meurtriers ont frappé des hôpitaux publics à quelques mois d'intervalle et suscité l'indignation alors que plus de 80 personnes ont péri en une nuit dans un établissement de la banlieue de Bagdad.

Les défis abondent reconnaissent les autorités. A commencer par le budget santé qui n'atteint même pas les 2% des dépenses de l'Etat.

"Pour les précédents gouvernements, la Santé n'était pas une priorité", déplore Seif al-Badr. Et ce alors même que "les infrastructures sanitaires de certaines provinces ont été entièrement détruites dans la guerre contre le groupe Etat islamique".

Mais aujourd'hui "nous avons des milliers de lits disponibles pour les personnes qui seraient en difficulté respiratoire" et "nous avons aussi les médicaments et équipements nécessaires, ainsi que les vaccins", assure le porte-parole du ministère de la Santé.

Au total, plus de 2,2 millions de contaminations ont été officiellement enregistrées en Irak, dont plus de 24.000 décès.

Les infections sont toutefois en baisse selon les derniers bilans des autorités qui tournent autour des 2.000 cas quotidiens.

Contaminé malgré ses deux doses de vaccin Pfizer, mais enfin guéri, Farouk Naoum va lui quitter al-Shifaa.

"C'est mon 31e jour. J'ai été hospitalisé le 9 janvier. Il faut faire attention, très attention", dit le septuagénaire.

F.Prochazka--TPP