The Prague Post - Les autorités sanitaires s'attaquent finalement à l'IHU de Didier Raoult

EUR -
AED 4.236906
AFN 83.052265
ALL 99.951286
AMD 450.953158
ANG 2.078958
AOA 1058.344818
ARS 1293.868731
AUD 1.794298
AWG 2.076317
AZN 1.957063
BAM 1.984827
BBD 2.32764
BDT 140.068402
BGN 1.985303
BHD 0.429943
BIF 3379.782134
BMD 1.153509
BND 1.513486
BOB 7.966785
BRL 6.697625
BSD 1.15286
BTN 98.411194
BWP 15.890386
BYN 3.772907
BYR 22608.781508
BZD 2.315665
CAD 1.593861
CDF 3318.645799
CHF 0.933004
CLF 0.028907
CLP 1109.27242
CNY 8.419354
CNH 8.434079
COP 4933.559108
CRC 579.372921
CUC 1.153509
CUP 30.567995
CVE 112.354403
CZK 25.007509
DJF 205.001703
DKK 7.467756
DOP 69.791369
DZD 151.276875
EGP 58.130404
ERN 17.302639
ETB 153.444011
FJD 2.636057
FKP 0.867895
GBP 0.860725
GEL 3.166415
GGP 0.867895
GHS 17.948745
GIP 0.867895
GMD 82.475252
GNF 9984.203698
GTQ 8.879862
GYD 241.840947
HKD 8.950407
HNL 29.81825
HRK 7.547065
HTG 150.44008
HUF 407.223034
IDR 19437.6692
ILS 4.252285
IMP 0.867895
INR 98.184805
IQD 1511.097131
IRR 48591.577254
ISK 145.099778
JEP 0.867895
JMD 182.214763
JOD 0.818181
JPY 161.780807
KES 149.78339
KGS 100.624656
KHR 4631.33931
KMF 500.051616
KPW 1038.158335
KRW 1641.143928
KWD 0.353712
KYD 0.96075
KZT 603.485551
LAK 25016.739114
LBP 103354.429831
LKR 344.801479
LRD 230.672989
LSL 21.751602
LTL 3.406013
LVL 0.697746
LYD 6.309679
MAD 10.6988
MDL 19.943662
MGA 5251.803934
MKD 61.772463
MMK 2422.016034
MNT 4114.936305
MOP 9.216992
MRU 45.489248
MUR 51.388769
MVR 17.760921
MWK 2002.491788
MXN 22.6912
MYR 5.052945
MZN 73.714999
NAD 21.751602
NGN 1852.063207
NIO 42.420368
NOK 11.931594
NPR 157.457708
NZD 1.917957
OMR 0.444112
PAB 1.15286
PEN 4.340614
PGK 4.767725
PHP 65.384939
PKR 323.677086
PLN 4.268817
PYG 9227.952304
QAR 4.19947
RON 4.973239
RSD 118.96985
RUB 93.44031
RWF 1632.215604
SAR 4.32795
SBD 9.605
SCR 16.422459
SDG 692.68337
SEK 10.968437
SGD 1.504684
SHP 0.906477
SLE 26.271169
SLL 24188.49371
SOS 659.244278
SRD 42.853107
STD 23875.312769
SVC 10.087523
SYP 14997.763114
SZL 21.708658
THB 38.215603
TJS 12.381485
TMT 4.037282
TND 3.446713
TOP 2.701632
TRY 44.121873
TTD 7.822397
TWD 37.479248
TZS 3097.172238
UAH 47.775686
UGX 4225.948057
USD 1.153509
UYU 48.347041
UZS 14897.571677
VES 93.271179
VND 29881.657396
VUV 139.53576
WST 3.203299
XAF 665.703994
XAG 0.035398
XAU 0.000332
XCD 3.117417
XDR 0.818945
XOF 663.268194
XPF 119.331742
YER 282.89831
ZAR 21.533021
ZMK 10382.942582
ZMW 32.827073
ZWL 371.429511
  • AEX

    -1.3700

    852.2

    -0.16%

  • BEL20

    -3.3600

    4197.65

    -0.08%

  • PX1

    -43.9800

    7285.86

    -0.6%

  • ISEQ

    -177.5500

    9967.91

    -1.75%

  • OSEBX

    0.7200

    1447.47

    +0.05%

  • PSI20

    -10.1200

    6735.84

    -0.15%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    3.1800

    2654.25

    +0.12%

  • N150

    5.1900

    3250.59

    +0.16%

Les autorités sanitaires s'attaquent finalement à l'IHU de Didier Raoult
Les autorités sanitaires s'attaquent finalement à l'IHU de Didier Raoult / Photo: Christophe SIMON - AFP

Les autorités sanitaires s'attaquent finalement à l'IHU de Didier Raoult

De "graves manquements" de l'IHU dirigé par Didier Raoult. Alors que le chercheur français est depuis longtemps discrédité par ses pairs, les autorités sanitaires ont finalement livré mercredi une charge sans précédent contre les pratiques qu'il a supervisées durant des années.

Taille du texte:

L'IHU de Marseille a été le cadre "de graves manquements et non-conformités à la réglementation des recherches impliquant à la personne humaine", a résumé dans un communiqué l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), qui publie les conclusions d'une enquête menée fin 2021.

Didier Raoult, qui dirige encore l'IHU pour quelques mois, a acquis une importante célébrité médiatique depuis deux ans en tenant des positions, aujourd'hui discréditées, sur le Covid-19, notamment l'efficacité supposée de traitements comme l'hydroxychloroquine.

C'est la première fois que les autorités sanitaires s'attaquent aussi explicitement au Pr Raoult. Il est déjà poussé vers la sortie par son autorité de tutelle, les hôpitaux de Marseille, et blâmé par l'Ordre des médecins.

Le réquisitoire de l'ANSM, qui confirme largement des révélations de L'Express et Mediapart, ne concerne pas le Covid et remonte bien avant. L'autorité accuse l'IHU de s'être affranchi pendant des années de multiples règles pour mener des recherches sur des patients.

"Les règles éthiques n'ont pas été systématiquement respectées, ne permettant pas d'assurer la protection des personnes à un niveau suffisant", indique l'ANSM dans son communiqué qui accompagne un rapport plus détaillé.

- La justice saisie -

A de multiples reprises, des essais ont ainsi été engagés sans obtenir l'avis obligatoire d'un comité indépendant ni, parfois, le consentement de tous les patients examinés.

C'est par exemple le cas de prélèvements rectaux réalisés au début des années 2010 sur des enfants atteints de gastro-entérite. Pour des dizaines d'entre eux, le consentement des parents est absent.

En conséquence, l'ANSM annonce deux types d'actions.

L'une, menée par ses propres soins, consiste à demander l'interruption des essais entamés irrégulièrement et imposer "des actions correctives et préventives" pour remettre en bon ordre les recherches à l'IHU.

Ces mesures ne seront cependant pas immédiates, puisque l'ANSM doit passer par une procédure contradictoire avec l'IHU ainsi que l'AP-HM, dont la responsabilité est aussi mise en cause.

Parallèlement, l'ANSM annonce saisir la justice, ce qu'elle avait déjà fait à l'automne lors de la publication de l'enquête de Mediapart.

Comme à l'époque, elle accuse l'IHU d'avoir mené des essais irréguliers, mais elle y ajoute désormais une autre charge: lui avoir communiqué un faux document pour justifier le lancement d'une des recherches incriminées.

En revanche, les autorités sanitaires attendent d'en savoir plus sur le volet le plus spectaculaire des accusations portées contre l'IHU: depuis des années, ses équipes expérimentent des traitements censés lutter contre la tuberculose malgré leur absence d'efficacité.

- L'enquête continue -

Alors que les autres manquements sont essentiellement déontologiques, ces pratiques ont eu des conséquences dramatiques. Chez nombre de patients tuberculeux, des effets secondaires graves ont été enregistrés, allant dans un cas jusqu'à imposer une opération chirurgicale.

Mais l'ANSM estime qu'elles ne constituaient pas en tant que telles un essai clinique et ne se considère pas en mesure d'intervenir directement sur le sujet car il dépasse son domaine de compétences en tant qu'autorité réglementaire.

Or, la ligne de défense de M. Raoult se concentre sur ce volet. Le chercheur dément toute recherche sur la tuberculose dans son institut et, lors d'une conférence de presse la semaine dernière, a promis d'attaquer en justice Mediapart pour avoir évoqué des "essais sauvages".

"Il ne s'est pas fait d'essais thérapeutiques illégaux", a-t-il assuré.

Pour autant, même à supposer l'absence de recherches à proprement parler, le rapport de l'ANSM est loin de dédouaner l'IHU, attaquant un choix de traitements qui "n'apparaît pas justifié". L'autorité compte donc poursuivre son enquête et n'exclut pas, à terme, de saisir aussi la justice à ce propos.

"Nous, on n'est pas la justice, on a pris des décisions sanitaires là où on a pu les prendre", a expliqué une source au sein de l'ANSM. Et de rappeler qu'une autre enquête est menée par l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS), cette fois sur la façon dont est géré l'IHU.

J.Marek--TPP