The Prague Post - À l'aéroport de Roissy, les autorités dépassées par les arrivées de drogues

EUR -
AED 4.020377
AFN 78.4075
ALL 98.675141
AMD 427.594313
ANG 1.959503
AOA 1002.623905
ARS 1176.933422
AUD 1.825055
AWG 1.972958
AZN 1.851666
BAM 1.954242
BBD 2.210958
BDT 133.045162
BGN 1.956636
BHD 0.412446
BIF 3202.157207
BMD 1.094567
BND 1.475264
BOB 7.583232
BRL 6.448753
BSD 1.095047
BTN 94.008781
BWP 15.402356
BYN 3.58356
BYR 21453.522906
BZD 2.199557
CAD 1.553416
CDF 3142.503159
CHF 0.93708
CLF 0.028255
CLP 1084.256712
CNY 7.999758
CNH 8.042937
COP 4806.442894
CRC 555.667218
CUC 1.094567
CUP 29.006039
CVE 109.786025
CZK 25.26645
DJF 194.526754
DKK 7.466809
DOP 69.051657
DZD 146.445446
EGP 56.253328
ERN 16.418512
ETB 141.966083
FJD 2.562271
FKP 0.847696
GBP 0.857539
GEL 3.009744
GGP 0.847696
GHS 16.913973
GIP 0.847696
GMD 78.219779
GNF 9498.844965
GTQ 8.446116
GYD 230.056968
HKD 8.502814
HNL 28.09159
HRK 7.53785
HTG 145.554619
HUF 405.385584
IDR 18130.656185
ILS 4.123635
IMP 0.847696
INR 93.595917
IQD 1434.237644
IRR 45974.6819
ISK 144.697134
JEP 0.847696
JMD 172.105644
JOD 0.776096
JPY 161.892038
KES 141.723946
KGS 94.974201
KHR 4376.727204
KMF 491.480649
KPW 985.110746
KRW 1597.468817
KWD 0.336913
KYD 0.897552
KZT 557.764143
LAK 23699.225909
LBP 98807.795622
LKR 323.365701
LRD 218.789372
LSL 20.897809
LTL 3.231973
LVL 0.662093
LYD 5.292191
MAD 10.437832
MDL 19.189741
MGA 5091.607976
MKD 61.383072
MMK 2298.395682
MNT 3840.412649
MOP 8.764907
MRU 43.690435
MUR 48.784436
MVR 16.921694
MWK 1897.291992
MXN 22.586586
MYR 4.85634
MZN 69.632376
NAD 20.897809
NGN 1674.098434
NIO 40.088054
NOK 12.004707
NPR 149.823665
NZD 1.973243
OMR 0.421406
PAB 1.094567
PEN 4.026366
PGK 4.485954
PHP 62.836977
PKR 306.855488
PLN 4.257349
PYG 8815.417012
QAR 3.984446
RON 4.973275
RSD 117.020319
RUB 92.492469
RWF 1543.604718
SAR 4.104376
SBD 9.303604
SCR 16.220213
SDG 655.613568
SEK 11.02102
SGD 1.473203
SHP 0.860158
SLE 24.901137
SLL 22952.534276
SOS 623.396222
SRD 39.967647
STD 22655.337228
SVC 9.577147
SYP 14231.396293
SZL 20.897809
THB 37.572719
TJS 11.924858
TMT 3.828152
TND 3.345554
TOP 2.631791
TRY 41.587501
TTD 7.367474
TWD 36.345992
TZS 2917.649545
UAH 45.389279
UGX 4002.381926
USD 1.094567
UYU 46.230493
UZS 14142.367384
VES 78.11258
VND 28220.782118
VUV 133.665915
WST 3.064324
XAF 655.307532
XAG 0.036663
XAU 0.000368
XCD 2.955332
XDR 0.817366
XOF 655.307532
XPF 119.331742
YER 268.685326
ZAR 21.418836
ZMK 9852.420403
ZMW 30.539396
ZWL 352.450287
  • AEX

    -40.0500

    801.26

    -4.76%

  • BEL20

    -163.3300

    3930.25

    -3.99%

  • PX1

    -347.7400

    6927.12

    -4.78%

  • ISEQ

    -395.9200

    9308.09

    -4.08%

  • OSEBX

    -6.0000

    1390.09

    -0.43%

  • PSI20

    -373.6000

    6262.28

    -5.63%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -102.8900

    2521.84

    -3.92%

  • N150

    -109.9600

    3013.92

    -3.52%

À l'aéroport de Roissy, les autorités dépassées par les arrivées de drogues
À l'aéroport de Roissy, les autorités dépassées par les arrivées de drogues / Photo: Thibaud MORITZ - AFP/Archives

À l'aéroport de Roissy, les autorités dépassées par les arrivées de drogues

Tempête de neige sur Roissy: les forces de l'ordre de l'aéroport parisien Charles-de-Gaulle peinent à gérer le boom de voyageurs transportant de la cocaïne, un phénomène qui atteint un niveau jamais vu et les confronte aux limites de leurs dispositifs.

Taille du texte:

Le 4 mars, les douanes du premier aéroport de France décident de scanner tous les bagages des passagers d'un vol Air France arrivant de Martinique, au lieu des habituels contrôles ponctuels. Résultat: 212 kilos de cocaïne découverts dans les valises de six voyageurs.

Mais aussitôt un problème logistique se pose. La petite antenne de Roissy de l'office antistupéfiants, l'Ofast, n'a en effet pas les capacités de prendre en charge autant de gardes à vue, dans un contexte où le nombre de "mules" interceptées à Charles-de-Gaulle a bondi de 46% en deux ans.

Après de laborieuses négociations entre services, les mis en cause se retrouvent répartis entre l'Ofast, la police aux frontières - normalement chargée de la lutte contre l'immigration irrégulière - tandis qu'une partie atterrit au commissariat local de Villepinte. Du bricolage dans l'urgence pour absorber la charge.

"Si la semaine est calme, ça va. Le problème est que les semaines où ça pousse, soit par effet du hasard soit parce que les trafiquants ont des quantités à écouler, l'ensemble du système sur les mules peut être vite saturé", raconte à l'AFP une source aéroportuaire.

Or le trafic "pousse" de plus en plus fort à Roissy, jusqu'ici relativement épargné par le phénomène en comparaison d'Orly, l'autre grand aéroport parisien.

Ainsi 278 passagers transportant de la drogue y ont été découverts en 2024, contre 225 en 2023 et 190 en 2022, selon les données du parquet de Bobigny, compétent pour Charles-de-Gaulle.

- "Compromis" -

Ces chiffres, qui ne représentent que la partie émergée de l'iceberg, illustrent le déferlement de la cocaïne colombienne sur l'Europe ces dernières années. Mais à l'échelle locale, les acteurs de Roissy l'attribuent aussi au renforcement des contrôles au départ de l'aéroport de Cayenne.

Le serrage de vis des autorités françaises en Guyane a obligé les trafiquants à se déporter sur des vols en partance d'autres pays d'Amérique du Sud, particulièrement du Brésil, qui atterrissent eux à Roissy et non à Orly.

Supposé mener des enquêtes au long cours sur le narcotrafic, l'Ofast de Roissy se retrouve ainsi accaparé par le "ramassage" des mules, généralement des miséreux utilisés comme petites mains par les trafiquants et peu utiles aux enquêteurs.

Le dispositif de leur prise en charge est, de plus, particulièrement lourd et chronophage. Pour les personnes ayant ingéré de la drogue et qui doivent l'expulser, soit 44% des interceptions réalisées à Roissy en 2024, un équipage de fonctionnaires doit les amener à l'Hôtel-Dieu, au cœur de Paris, faute de structure médicale adaptée à proximité.

"Je n'ai pas trente agents pour quinze mules par vol", reconnaît auprès de l'AFP Gilbert Beltran, directeur interrégional des douanes de Paris Aéroports. Si toutes les mules étaient arrêtées, "on va remplir les unités médico-judiciaires de tous les hôpitaux parisiens...".

Face à la fragilité de la chaîne sécuritaire, les différents services qui cohabitent à Roissy n'ont nul intérêt à faire trop de zèle dans les contrôles de voyageurs. Un "compromis" faute de capacités et dispositifs adéquats, estime la source aéroportuaire, sur lequel parient certainement les organisations criminelles.

"Ils ont peut-être fait un bilan coût-avantage en se disant que s'ils envoient 10 personnes transportant de la drogue sur le même avion, il n'y en a peut-être que trois ou quatre qui risquent d'être prises, et qu'ils s'y retrouveront avec celles qui passeront", suppute Eric Mathais, le procureur de Seine-Saint-Denis.

- Exemple d'Amsterdam -

Peinant déjà à suivre le rythme de la délinquance locale, son parquet accuse lui aussi le coup de cette charge nouvelle.

Avec 10 à 20 dossiers de ce type par semaine, le jugement des mules lui mange une part substantielle de ses audiences de comparutions immédiates. Tandis que les enquêtes judiciaires qui en découlent ne permettent "quasiment jamais" de remonter la chaîne du narcotrafic international.

Face à ces difficultés, Roissy aimerait s'inspirer de la méthode néerlandaise, citée comme une référence en la matière.

Confronté au début des années 2000 à un déferlement similaire, l'aéroport d'Amsterdam-Schiphol, hub du trafic aérien mondial, a mis en place depuis 2003 des contrôles à 100% sur les vols considérés comme à risque (Antilles néerlandaises, Suriname, Venezuela).

En 2004, première année de contrôles systématiques, 290 mules de cocaïne étaient arrêtées en moyenne par mois. Un chiffre tombé à 70 en 2010, puis à 30 en 2024, selon des éléments communiqués à l'AFP par les douanes néerlandaises.

"Si on contrôlait tous les passagers des vols en provenance de São Paulo, par exemple, les premières semaines on risquerait d'avoir une très forte embolie", estime Eric Mathais. "Mais très vite les trafiquants s'adapteraient et diraient +puisque ce n'est plus possible à Roissy, on va aller ailleurs+".

S.Danek--TPP