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Kylian Mbappé a permis samedi au Real Madrid de sauver un point (1-1) face à l'Atletico dans un derby marqué par des polémiques arbitrales et de conserver la tête de la Liga.
Mené 1-0 à la mi-temps après l'ouverture du score de l'Argentin Julian Alvarez sur un pénalty litigieux concédé par l'international français Aurélien Tchouaméni (35e, 1-0), le géant espagnol s'est relancé grâce au premier but dans un derby madrilène de Mbappé (50e, 1-1), mais n'a ensuite pas su décrocher la victoire.
Le Real, toujours leader avec 50 points, conserve son trône, mais n'a pas le droit à l'erreur, car il reste sous la menace de son voisin (2e, 49 points) et offre la possibilité à son grand rival, le FC Barcelone (3e, 45 points), de revenir à deux longueurs en cas de succès à Séville dimanche (21H).
Au terme d'une semaine tendue, où le club merengue, s'estimant lesé dans sa défaite face à l'Espanyol Barcelone (1-0), a vivement critiqué un arbitrage "totalement discrédité" et "corrompu de l'intérieur", ce choc au sommet a été marqué par plusieurs décisions qui risquent de faire beaucoup parler en Espagne.
Incapable de s'imposer face à son rival rojiblanco pour la cinquième fois consécutive en championnat, le champion d'Espagne et d'Europe en titre, dont les supporters ont crié au scandale durant toute la rencontre, peut surtout regretter une première mi-temps ratée et un manque de réussite devant le but.
- Tchouaméni fautif -
Sur la pelouse du Santiago-Bernabéu, où l'Atlético était déjà venu arracher le nul la saison dernière, le choc attendu a accouché d'un duel âpre, mais avec beaucoup de déchet technique de chaque côté, ne permettant pas à la rencontre de s'emballer réellement.
La défense expérimentale des Merengues, privée de nombreux titulaires potentiels à l'infirmerie (Carvajal, Militao, Rudiger, Alaba), a finalement plutôt bien résisté à la force offensive des Colchoneros, jusqu'à l'intervention de la VAR à la demi-heure de jeu pour signaler une semelle de Tchouaméni, à nouveau aligné en défense centrale, sur Lino dans la surface.
Après visionnage du ralenti, l'arbitre Soto Grado a accordé le pénalty, transformé d'une panenka par l'Argentin Julian Alvarez (35e, 1-0), au gran dam des supporters du Real, fous de rage, qui ont fait résonner le chant "corruption, à la Fédération".
Rentrés au vestiaire sous les sifflets, sûrement plus destinés à l'arbitre qu'aux joueurs, les hommes de Carlo Ancelotti sont revenus forts en seconde période et ont logiquement égalisé, grâce au 23e but de la saison de Kylian Mbappé, bien placé pour rabattre du droit un ballon repoussé par Oblak (50e, 1-1).
Le portier slovène, bien aidé par sa barre transversale (52e) mais impérial sur sa ligne, a été le héros de la soirée côté colchonero en mettant en échec Bellingham (57e) et Mbappé (89e), préservant ainsi toutes les chances des hommes de Diego Simeone dans la course au titre.
La balle est désormais dans les pieds des joueurs du Barça, qui ont l'occasion dimanche d'enflammer cette lutte entre géants en tête du championnat.
A.Stransky--TPP